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8 500 commerces ont déposé le bilan en 2013

Les défaillances dans le commerce de détail atteignent un niveau record en 2013 ; les commerces alimentaires sont particulièrement touchés. De même que la restauration traditionnelle, qui souffre plus que la restauration rapide, selon l'enquête annuelle d

Par Sophie MENSIOR - le 16/01/14

2013 restera dans les annales comme une année noire pour les acteurs du commerce. "Dans plusieurs activités, le nombre de défaillances d'entreprises dépasse celui constatée en 2009", indique Altares dans son bilan annuel sur les défaillances et sauvegardes d'entreprise. "L'atonie de la consommation des ménages pèse dans de nombreux secteurs, en particulier ceux orientés B to C", commente le spécialiste de l'information d'entreprises.

Ainsi 8 523 commerces de détail ont déposé le bilan en 2013, ce qui représente une augmentation de +4,5 % par rapport à 2012. En 2009, rappelle Altares, ce secteur avait atteint 8 200 défaillances, volume jamais dépassé depuis. 694 magasins multi-rayons (+9 %) ont déposé le bilan en 2013, c'est 25 % de plus qu'en 2009 ; 200 ont défailli sur le seul dernier trimestre (+18 %). Parmi ces magasins, le commerce d'alimentation générale concentre l'essentiel (509).

Les activités de bricolage et équipement du foyer accusent une augmentation de 10 % sur l'année (1632). Le commerce d'habillement n'est pas épargné avec 1397 dépôts de bilan (+5 % en 2013 après +5 % en 2012) en dépit d'un bon dernier trimestre (-6 %).

Quant à l'optique et soins à la personne, ce secteur se redresse en fin d'année (-13 %), mais avec 366 défaillances en 2013 (+2,2 %), il enregistre un nombre de RJLJ (redressement judiciaire/liquidation judiciaire) supérieur de 17% à celui constaté en 2009.

Les services aux particuliers sont eux aussi touchés fortement par la panne de consommation des ménages. Ce secteur compte  2 634 RJLJ (+8,4 % en 2013), dont 1 737 sur la seule activité des coiffeurs, soins de beauté et corporels (+13,1 %).

En 2009, la restauration franchissait le cap des 5 000 dépôts de bilan  ; en 2013, un nouveau record s'établit à 5 700 RJLJ (+6 %). La restauration traditionnelle concentre les deux tiers des procédures et s'inscrit sur des tendances plus sévères (+9 %) qu'en restauration rapide (+1 %). La situation se tend encore en fin d'année pour la restauration traditionnelle (+8 %) tandis que la restauration rapide se détend (-6 %).