Les coiffeurs comptent bien intensifier leur campagne de revendication, lancée le 7 décembre dernier sur le thème "les coiffeurs coupent le son". A l'initiative de la FNC (Fédération nationale de la coiffure), ceux-ci veulent protester, selon la Fédération, "contre le racket de la SPRE". La SPRE est la société pour la perception de la redevance équitable perçue au titre des droits des artistes interprètes et des producteurs de disques. A cet effet, elle mandate la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) pour le secteur des lieux sonorisés auquel appartiennent les salons de coiffure.
Les professionnels s'insurgent contre le doublement de la contribution SPRE, qui vient de se produire, sachant qu'une nouvelle augmentation conséquente devrait avoir lieu l'année prochaine, en fonction du nombre de salariés du salon. Par exemple, pour un salon ayant 5 employés, elle s'élevait à 24,01 euros HT jusqu'en 2009. Elle est passée à 60 euros HT en 2010 et devrait atteindre 164,50 euros HT en 2011. Dans ce contexte, les quelques 60 000 salons de coiffure de France ont été appelés à couper la musique dans leur établissement.
Les contacts déjà nombreux depuis le printemps entre la FNC, la Sacem, et la SPRE se multiplient depuis le début de cette campagne. Pourtant à ce jour, "même si le dialogue n'est pas rompu, aucune avancée significative avec la SPRE n'est constatée", indique la Fédération dans un communiqué. C'est pourquoi les coiffeurs veulent poursuivre leur combat et s'engager dans ce mouvement de manière durable.