La ville a totalement changé de visage ces dernières années avec un réaménagement du centre-ville et des rives de la Garonne. D’autres quartiers sont en cours de rénovation. Ce qui devrait entraîner l’arrivée de nouveaux habitants et commerces.
L’image de la " Belle endormie" est définitivement révolue. Depuis une vingtaine d’années, la préfecture de la Gironde s’est complètement métamorphosée, sous l’impulsion d’Alain Juppé, son maire depuis 1995.
Un certain nombre de chantiers ont été menés comme la mise en place d’un réseau de trois lignes de tramway, la réfection des quais le long de la Garonne, la piétonisation du centre-ville. Depuis 15 ans, 40 000 habitants ont rejoint la métropole.
Les touristes sont également en forte augmentation : plus de 6 millions sont venus visiter la cité girondine en 2015 avec une clientèle de croisiéristes en expansion elle aussi, qui arrive directement en centre-ville.
L’ouverture de la Cité du Vin dope aussi la fréquentation touristique : en un an, elle a déjà attiré 400 000 visiteurs. Et ce n’est pas fini. D’autres chantiers sont également programmés, comme la rénovation du quartier Bassins à flot, autour de la cité du Vin, qui combine logements et commerces. Avec l’arrivée de la LGV (Ligne à grande vitesse), le quartier de la gare doit lui aussi être réaménagé.
C’est dans les rues adjacentes, telles la rue Saint-James, surnommée « Le Marais Bordelais », ou la rue du Pas Saint-Georges, que l’on trouve les commerçants indépendants, qui représentent plus de 70 % des points de vente de la ville. « Nous sommes attachés à l’équilibre commerce indépendant/enseigne », appuie Maribel Bernard, conseillère municipale, déléguée au commerce et à l’artisanat. « Mais le problème pour les indépendants, c’est le coût du foncier. Il a beaucoup augmenté et il va grimper encore avec l’arrivée de la LGV », ajoute-t-elle.
En ce qui concerne les secteurs présents dans le centre-ville, la restauration a beaucoup augmenté, notamment la restauration rapide. De même que les loisirs et services. En revanche, équipement de la maison et équipement de la personne ont perdu en parts de marché.
Avec la périphérie, l’ensemble constitue une offre commerciale riche. A tel point que certains se demandent si elle n’est pas surdimensionnée, avec tous les nouveaux projets en devenir. « Il conviendrait de se poser pour réfléchir … », estime Laurent Putz, responsable Pôle Etudes et Observatoire de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) Bordeaux Gironde.
Dynamique, en croissance démographique, la vile possède de nombreux atouts mais doit veiller au maintien de ses équilibres, notamment commerciaux. Poursuivant son programme d’aménagement, Bordeaux doit rester vigilante et ne pas se reposer sur ses lauriers.