Le commerce : premier employeur de la ville
Le commerce occupe à Bordeaux une place de choix puisqu’il fait figure de premier employeur de la ville. La preuve par les chiffres : depuis 2010, leur nombre est en hausse de 17,5 %. 460 000 m² de surfaces sont recensées et le centre-ville constitue le premier pôle commercial d’Aquitaine, avec 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Quant aux taux de vacance commerciale, il s’élève à moins de 10 %.
En cœur de ville, la principale artère commerçante, est sans aucun doute, la rue Saint-Catherine, qui regroupe les enseignes nationales. «
Compte-tenu de sa longueur, elle propose une offre très large », souligne Christian Baulme, président de la Ronde des Quartiers, fédération qui regroupe les associations de quartiers de la ville. Nouveauté dans cette artère, la promenade Sainte-Catherine, une galerie commerciale à ciel ouvert, avec des logements.
Le coût du foncier : un problème pour les indépendants
C’est dans les rues adjacentes, telles la rue Saint-James, surnommée « Le Marais Bordelais », ou la rue du Pas Saint-Georges, que l’on trouve les commerçants indépendants, qui représentent plus de 70 % des points de vente de la ville. « Nous sommes attachés à l’équilibre commerce indépendant/enseigne », appuie Maribel Bernard, conseillère municipale, déléguée au commerce et à l’artisanat. « Mais le problème pour les indépendants, c’est le coût du foncier. Il a beaucoup augmenté et il va grimper encore avec l’arrivée de la LGV », ajoute-t-elle.
En ce qui concerne les secteurs présents dans le centre-ville, la restauration a beaucoup augmenté, notamment la restauration rapide. De même que les loisirs et services. En revanche, équipement de la maison et équipement de la personne ont perdu en parts de marché.
Veiller aux équilibres commerciaux
Avec la périphérie, l’ensemble constitue une offre commerciale riche. A tel point que certains se demandent si elle n’est pas surdimensionnée, avec tous les nouveaux projets en devenir. « Il conviendrait de se poser pour réfléchir … », estime Laurent Putz, responsable Pôle Etudes et Observatoire de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) Bordeaux Gironde.
Dynamique, en croissance démographique, la vile possède de nombreux atouts mais doit veiller au maintien de ses équilibres, notamment commerciaux. Poursuivant son programme d’aménagement, Bordeaux doit rester vigilante et ne pas se reposer sur ses lauriers.