La préfecture de Charente-Maritime possède incontestablement un certain nombre d’atouts. Située en bordure de l’Atlantique, cette cité millénaire est dotée d’un riche patrimoine historique et urbain. Ce qui en fait une destination touristique privilégiée attirant plus de de 3,5 millions de visiteurs par an. Les commerces réalisent 17 % de leur chiffre d’affaires avec cette clientèle.
« C’est un petit bijou face à l’océan, estime Anna-Maria Spano, adjointe au maire en charge du secteur sauvegardé, commerce et marchés.
Un centre-ville attractif
En termes commercial,
la ville peut se féliciter de son taux de vacance inférieur à 5 % «
il n’a pas augmenté ces dix dernières années », commente Jean-Philippe Plez, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. «
Le centre-ville est en bonne santé. Nous n’avons pas à nous plaindre mais il faut être vigilant, il y a encore des points que nous pouvons améliorer », ajoute-t-il. Attractif, il garde une bonne image, d’autant qu’il n’y a pas vraiment d’autre offre commerciale entre Nantes et Bordeaux.
«
Derrière ce taux de vacance commerciale de 5 % se cachent des disparités », tient à tempérer Thomas Marc, le président de l’association de commerçants le City Club.
En termes chiffrés,
500 commerces sont recensés dans l’hyper-centre avec des enseignes nationales (Zara, H&M, Monoprix, Nature & Découverte…) et un nombre important de commerçants indépendants. «
Nous avons encore cinq librairies indépendantes en centre-ville, ce n’est pas si mal », se réjouit Sidonie Neveu, conseillère en entreprise à la CCI (Chambre de commerce et d’industrie de la Rochelle).
Forte représentation de l’équipement de la personne
En termes de secteurs,
on trouve une forte représentation de l’équipement de la personne (74 enseignes). En revanche, l’équipement de la maison est sous-représenté. Pour leurs courses alimentaires, les rochelais peuvent se rendre au marché tous les matins. «
Les commerces de bouche sont concentrés au marché, c’est un peu dommage, déplore Anna-Maria Spano
.Il en manque dans le reste de la ville », ajoute-t-elle.
Tourisme oblige, les CHR (Cafés-hôtels-restaurants) y sont également prépondérants. «
On en dénombre 365, soit autant que de jours pendant l’année », raconte Sidonie Neveu.
Parmi les principales artères commerçantes figurent la rue Saint-Yon, la rue des Merciers, la rue du Temple…Les commerçants indépendants, qui ont plus de mal à s’implanter dans les rues principales en raison des loyers commerciaux élevés, se retrouvent quant à eux rue Saint-Nicolas, rue du Minage…
Outre le centre-ville, l’agglomération comprend trois autres pôles commerciaux situés en périphérie, à Beaulieu, Angoulins et Lagord.
Pas de nouvelle zone d’activité commerciale
L’objectif des élus est de ne plus créer de zones d’activité commerciale supplémentaire. «
On remplit les dents creuses, les espaces vacants avant de s’étendre », précise Jean-Philippe Plez.
Pour rester dans l’air du temps, la Rochelle poursuit sa transformation avec la rénovation du square Valin sur le Vieux-Port achevée en juillet dernier. Celui-ci doit, lui aussi, faire l’objet de réaménagement, avec une première tranche réalisée en 2018, puis une deuxième en 2019.
La cité rochelaise devrait aussi tirer parti de l’arrivée récente de la LGV (Ligne à Grande Vitesse), qui permet de rejoindre la capitale, sur certains trains en 2h30 (au lieu de trois auparavant).
Comme le résume Thomas Marc (Le City Club) : «
La Rochelle a la chance d’avoir beaucoup de potentiel mais elle doit faire attention à ne pas jouer la belle endormie… »