Le pessimisme est plutôt de mise chez les TPE :  vis-à-vis du climat général des affaires, 76 % des patrons en font preuve, dont 25 % qui se disent très pessimistes. C’est le constat du  baromètre des TPE de Fiducial, qui revient après 5 années d’interruption.

52 % des chefs d’entreprise le sont également pour leur propre activité. Ce pessimisme est particulièrement marqué dans le secteur de la santé et de l’action sociale (69 %), le commerce (62 %) et les services aux particuliers (57 %).

Pour autant, une large majorité des entreprises (56 %) déclarent n’avoir pas de difficultés financières et seules 7 % se disent être en difficulté très importante.

Autre enseignement du baromètre : un niveau d’embauche positif. Au premier trimestre 2023, 15 % des dirigeants de TPE ont embauché ou prévoient d’embaucher du personnel. L’hôtellerie et les services aux particuliers s’avèrent les secteurs les plus dynamiques, avec respectivement 22 % et 19 % d’intention d’embouche. A l’inverse, l’industrie et le BTP sont plus en retrait.

16 % des employeurs peinent à recruter. Les postes vacants au sein des TPE le sont depuis 4,4 mois en moyenne.

Pression sur les salaires

Dans un climat inflationniste, 44 % des des dirigeants ont ressenti une pression plus importante de la part de leurs salariés sur l’augmentation des salaires par rapport à l’an dernier tandis que 25 % ressentent une pression moins importante et 31 % une pression identique. Cette pression a été notable dans le secteur de la santé et de l’action sociale (68 %) et dans le BTP (51 %).

Le baromètre constate également un impact important de l’inflation sur l’activité des TPE. Pour 48 % des dirigeants, les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre l’inflation auront un impact négatif sur leur entreprise, impact jugé particulièrement néfaste dans les secteurs de la santé et de l’action sociale (61 %) et du commerce (59 %).

En réponse, 66 % des dirigeants de TPE ont répercuté la hausse des coûts sur leurs prix de vente. Cette hausse est plus significative pour le BTP (84 %), l’hôtellerie (76 %).

Quant à la réforme des retraites, elle est contestée par 62 % des dirigeants de TPE, avec des scores particulièrement proches de la mesure réalisée sur l’ensemble des Français.

Ces chefs d’entreprise considèrent que l’âge moyen idéal de départ à la retraite est de 62,4 ans. Dans le commerce, le départ est souhaité à 61,5. Enfin, le montant de la pension de retraite est méconnu par 60 % des dirigeants et près de la moitié (48 %) ne le connaît pas du tout.