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Centres-villes : l'U2P lance un cri d'alarme

Par Sophie MENSIOR -  
Le 12/12/17
La situation des centres-villes est préoccupante. En moyenne 11,7 % des commerces situés dans cette zone étaient vacants en 2017, contre 7,2 % en 2012, soit une augmentation de 63 % en 5 ans. Pendant ce temps, « les grandes surfaces commerciales se multiplient en périphérie, au détriment des entreprises de proximité qui pourtant créent trois plus d’emplois à chiffre d’affaires égal », s’insurge L’Union des entreprises de proximité  (U2P) dans un communiqué.

Pour l’U2P, « la fuite en avant se poursuit avec la bénédiction des pouvoirs publics ». Et de citer les chiffres suivants : 1 600 000 m² de magasins dont la surface excède  1 000 m² ont été autorisés en 2016, 37 centres commerciaux doivent s’ajouter aux 800 existants d’ici 2021. Soit 2,5 millions de m² de nouvelles surfaces commerciales prévues d’ici 2021.

Absurdité économique, environnementale et sociale
 

« Il est urgent de mettre fin à cette dévitalisation des coeurs de ville qui est une absurdité économique mais aussi environnementale et sociale », estime l’organisation patronale.

A la veille de la conférence nationale des territoires du 13 au 15 décembre, et dans la perspective du Plan d’action gouvernemental pour les villes moyennes annoncé  pour 2018, l’U2P appelle « à une prise  de conscience et à l’engagement de mesures drastiques visant à geler les implantations des grandes surfaces et à renforcer le poids du commerce de proximité, que ce soit dans les villages, les villes moyennes ou les grandes villes. »

Pour son président Alain Griset,  « il est temps de prendre toute la mesure du drame qui se joue dans la désertification des centres-villes. L’U2P entend pleinement jouer son rôle et doit être étroitement associés à la préparation du plan, d’action gouvernemental pour les villes moyennes, qui est un premier pas mais qui reste insuffisant : le problème se pose avec la même urgence dans certaines grandes villes et dans les quartiers difficiles »