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Citadins et ruraux, inégaux face aux commerces de proximité

Par Sophie MENSIOR -  
Le 23/05/18
Les Français ne sont pas tous égaux devant les lieux d’implantation de leurs commerces, c’est ce qui ressort d’une étude réalisée par OpinionWay pour Asterop.

Principaux enseignements : 68 %  d’entre eux se rendent principalement en centre-ville pour profiter des commerces de service (restaurants, bars, cafés, coiffeurs, agences bancaires…) et 65 % pour les commerces de bouche (boulangeries, traiteurs, boucheries, épiceries, marchands de fruits et légumes…)  Mais plus de la moitié d’entre eux (55 %) vont principalement en zone commerciale ou en périphérie  pour effectuer leurs achats en grandes surfaces alimentaires et 48 % pour l’habillement.

Distances parcourues : de grands écarts

73 % des ruraux doivent se rendre en périphérie des villes ou dans les zones commerciales pour aller dans un supermarché contre 39 % des Franciliens.

En moyenne, pour se rendre dans n’importe quel  type de commerce, les Français déclarent parcourir environ 2 km à Paris et sa région contre 12,2 km en zone rurale.

Quand les Franciliens estiment ne parcourir que 3 km pour se rendre dans les commerces d’habillement et les agences de téléphonie, les habitants des zones rurales déclarent en faire 17, soit presque 6 fois plus. Les grandes surfaces alimentaires et les autres commerces (fleuristes et librairies) suivent le même schéma.

Inquiétude pour l’avenir des commerces

31 % des Français se disent inquiets pour les commerces de centre-ville et 53 % pour les commerces ruraux. Une très grande majorité (82 %) pense que de plus en plus de proximité sont obligés de fermer et 80 % jugent que les centres-villes sont en déclin à cause des difficultés des commerces de proximité.

76 % des Français aimeraient une plus grande diversité de commerces de proximité. Plus de la moitié (55 %) considèrent que peu de commerces s’ouvrent chez eux. Pour 64 % d’entre eux, l’e-commerce a un impact sur le commerce physique.


Pas assez de librairies, trop d’agences immobilières

Près d’un français sur 2 (48 %) estiment que les librairies ne sont pas assez nombreuses, tout comme 40 % pour les magasins de chaussures, 38 % pour les marchands de fruits et légumes, 37 % pour le prêt à porter, 35 % pour les traiteurs et agences d’opérateurs de téléphonie.  Ces dernières constituent les commerces les moins bien implantés sur le territoire  puisqu’un  Français sur 5 les juge absentes à proximité de leur domicile.

A l’inverse, 27 % pensent qu’il y a trop d’agences immobilières, 18 % qu’il y a trop d’assureurs, et 16 % que le nombre d’agences bancaires est trop élevé.