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Coiffure : les hommes boostent le secteur

Par Sophie MENSIOR -  
Le 29/08/17

Alors que le salon MCB (Mondial Beauté Coiffure) va se tenir à Paris du 16 au 18 septembre 2017, l’UNEC, – organisation professionnelle de référence du secteur qui regroupe indépendants, franchisés, et coiffeurs à domicile-, fait le point sur l’évolution de cette profession.

Avec 85 700 établissements fréquentés chaque jour par près d’un million de clients, la coiffure occupe le deuxième rang des activités artisanales (après les entreprises de maçonnerie générale).

Les salons indépendants : 90 % des établissements

Pour l’année 2014, l’Insee indique un chiffre d’affaires HT de 5,895 milliards d’euros, en baisse de 4,4 % par rapport à 2013.  Les salons indépendants représentent environ 90 % des établissements avec un poids économique estimé à 65 % du CA global. Alors que les salons sous enseigne, largement minoritaires (environ 6 500 points) pèsent quant à eux pour 35 % du CA global du secteur.  Le salaire annuel moyen est d’environ 17 000 euros, celui d’un coiffeur à domicile de l’ordre de 11 000 euros.

Le secteur attire  toujours les entrepreneurs : en 2016, on dénombre  7 740 nouvelles immatriculations. « Les créations sont surtout des micro-entreprises », précise Bernard Stalter, président de l’UNEC, également président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA).

Se remettre en question

La fréquentation de la clientèle féminine enregistre une baisse significative (-16 % en un an), en revanche le panier moyen est en hausse de 2,1 % pour atteindre 47,88 euros par visite. Face à l’espacement des visites,  « le défi pour la profession est de se remettre en question et de faire rêver cette clientèle féminine », estime le président de l’Unec.

C’est du côté de la clientèle homme que l’on constate une très forte hausse de fréquentation des salons (+ 26 % par an), avec une fiche moyenne, elle aussi, en augmentation de +6,5 %. Une situation due à l’impact des services barbiers et au désir de soin et d’entretien de cette clientèle.  « Il faut professionnaliser la coiffure masculine », commente Bernard Stalter.

Autres chantiers auxquels cette profession est confrontée : la digitalisation,en évitant l’uberisation, le développement durable (seulement 200 salons sont labellisés) mais aussi le recrutement de personnel qualifié, qui fait cruellement défaut. C’est pourquoi elle fait de la formation des jeunes, une de ses priorités. Elle travaille notamment avec l’Education Nationale, à la mise en place d’un Bac Pro.