Accueil > Actualité du commerce à la une > Comment les femmes entreprennent en Europe
Quel est le déclic pour entreprendre ? Pour 31 % des françaises, il s’agit surtout d’un évènement professionnel (licenciement, mobilité…), seulement 10 % d’entre elles citent une rencontre avec un réseau d’accompagnement contre 21 % au Royaume-Uni. De façon générale, les évènements personnels (mariage, divorce, décès.) sont beaucoup moins déterminants pour les Françaises que pour leurs consœurs européennes, notamment les italiennes.
Quant au choix de créer ou reprendre lorsqu’elles se lancent, les Françaises sont beaucoup plus nombreuses à reprendre une entreprise que leurs consœurs européennes. « Les femmes françaises ont bien compris l’intérêt de la reprise », commente Florent Lamoureux, directeur de programmes à la Caisse d’épargne. De leur côté, les italiennes sont plus habituées à la reprise d’entreprises familiales, une pratique peu répandue en Suède.
En termes de croissance, les françaises ont du mal à faire grandir leur entreprise, 61 % des entrepreneures n’ont pas de salarié (contre 55 % des hommes). Il s’agit du taux le plus élevé parmi les 5 pays. Elles sont prudentes en matière d’embauche, leurs intentions de recruter sont très faibles, bien en deçà de celles des hommes français…
Chez les femmes, la confiance joue un rôle capital…Dans ce domaine, l’écart se révèle important entre hommes et femmes : 58 % des français avaient confiance au démarrage de l’entreprise, un score qui tombe à 41 % chez les françaises.
Si partout en Europe, l’apport personnel est considéré comme la première source de financement, les françaises sont de loin les plus nombreuses à recourir à l’emprunt bancaire (56 %), trois fois plus que les britanniques et deux fois plus que les allemandes.
S’il y a encore beaucoup de freins à lever, l’étude se termine par une note positive : les femmes entrepreneures sont heureuses !