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Commerces en Ile-de-France : alimentation en hausse, équipement de la personne en baisse

Par Sophie MENSIOR -  
Le 18/01/22

La crise sanitaire est passée par là…Entre 2018 et 2021, la dynamique commerciale de l’Ile-de-France a marqué le pas puisque le nombre de commerces actifs dans la région a légèrement reculé (-1 %), passant de 155 809 en 2018 à 153 992 en 2021, selon une enquête menée par la CCI Paris-Ile-de-France au printemps 2021.

Fort de ses 2 millions d’habitants et d’une fréquentation touristique élevée (27 millions de touristes par an entre 2014 et 2019), Paris s’avère le grand leader en termes de commerces : avec 61 530 commerces actifs, la capitale représente 40 % des commerces franciliens, alors qu’elle ne compte que 18 % de sa population.

Des évolutions sectorielles contrastées

Deux secteurs seulement ont vu le nombre de leurs commerces augmenter entre 2018 et 2021 : il s’agit de l’alimentation (+ 3 %) et des cafés-hôtels-restaurants (+ 2 %).

Au sein de l’alimentation, les activités les plus porteuses sont les supérettes (+ 25 %), les commerces bio (+13 %), les charcuteries-traiteurs-épiceries fines (+ 57 %), les fromageries-crèmeries (+ 15 %), les commerces de fruits et légumes (+ 11 %). Dans le secteur CHR, la dynamique est surtout portée par la restauration rapide (+ 8 %) et les salons de thé (+ 9 %) alors que les hôtels enregistrent une légère baisse (- 1 %).

Vélo et soins du corps en forme

En hausse également : les commerces de vente et location de vélos (+ 47 %) et les garages pour deux-roues (+ 17 %) mais aussi les activitées liées au corps et à la santé (activités sportives, salles de sport, ongleries, salons de tatouage et piercing).

En revanche, d’autres secteurs connaissent des difficultés. Il s’agit de l’équipement de la personne, qui a enregistré la plus forte baisse du nombre de commerces dans la région (-13 %), en particulier les chaussures et le prêt-à-porter.

L’équipement de la maison a lui aussi enregistré une baisse conséquente du nombre de ses commerces (-7 %). Dans le domaine du bricolage-jardinage, qui perd 5 % de ses commerces, les commerces de bricolage, les jardineries et pépiniéristes ainsi que les fleuristes subissent les plus forts impacts négatifs.

Taux de vacance en hausse

Le taux de vacance (nombre de locaux vides par rapport au nombre total de locaux commerciaux existants) est en hausse : de 11,5 % en 2018, il est aujourd’hui de 12,6 %, ce qui correspond à 2 073 locaux vacants supplémentaires. A Paris, les arrondissements du Centre et du Nord-Est affichent les taux de vacances les plus élevés.

La vacance commerciale est généralement synonyme d’une fragilisation du tissu commercial, dans la mesure où elle traduit des difficultés dans le maintien et la transmission des activités commerciales.