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Consommation des ménages en 2017 : hébergement et restauration toujours dynamiques

Par Sophie MENSIOR -  
Le 15/06/18
La dernière enquête de l’Insee passe au crible la consommation et le pouvoir d’achat des ménages en 2017. Ce qu’on y apprend : la dépense de consommation des ménages ralentit après une période d’accélération : + 1 % en 2017, après +2,1 % en 2016 et +1,5 % en 2015. Même scénario pour le pouvoir d’achat, qui augmente moins fortement qu’en 2016 : +1,3 % en 2017 après +1,8 % en 2016. Les raisons à cela, selon l’institut national de la statistique et des études économiques : « l’accélération de leur revenu disponible brut en euros courants (+2,6 %)  ne compense pas le rebond prononcé des prix (+1,3 % après -0,1 % en 2016) ».

Embellie pour la restauration et l’hébergement

Si l’on rentre dans le détail de ces dépenses de consommation, on constate que celles consacrées à l’hébergement et à la restauration poursuivent leur accélération (+4,4 % en volume après +3,1 % en 2016), malgré des prix toujours dynamiques (+ 1,6 % comme en 2016). Cette embellie est portée aussi bien par la restauration (+4,7 % en volume) que par l’hébergement (+4,8 % en volume).
« Grâce à la reprise de l’économie en général et du tourisme en particulier, la fréquentation augmente dans toute la restauration, notamment la restauration traditionnelle et les chaînes de restauration », commente l’Insee.

Les dépenses de culture et de loisirs poursuivent également leur accélération en 2017 (+2 % en volume après +1,8 % en 2016). Ce sont les services culturels et récréatifs qui sont les principaux contributeurs (+2,8 %). En revanche, la consommation de presse-livre-papeterie continue à se replier (-1, 9 %),  celle des appareils électroniques et informatiques marque le pas  (–1 % après + 4 %).


Viandes et poissons en repli

La consommation de produits alimentaires et de boissons non alcoolisées reste stable. Avec des performances différentes selon les produits. Le repli de la consommation de viandes et de poissons se poursuit (respectivement -1,5 % et -3,4 %). Celle de fruits diminue également après plusieurs années de croissance (-2 % en volume).

En revanche, les achats de pains et de céréales restent dynamiques (+1,7 %), idem pour le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et les confiseries (+1,4 %).

La consommation de tabac en baisse

Quant à la consommation de boissons alcoolisées et de tabac, elle recule en volume dans un contexte de hausse des prix. En ce qui concerne le tabac plus particulièrement, les dépenses continuent à baisser  (-2,1 % en volume après -1 % en 2016). En effet, après une quasi-stabilité en 2016 et 2015, les prix enchérissent de 2,7 %, en raison de l’augmentation moyenne de 30 centimes du paquet de cigarettes intervenue le 6 novembre 2017, première étape vers le paquet à 10 euros à l’horizon 2020 !