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Couvre-feu à 18h : les commerçants impactés

Par Sophie MENSIOR -  
Le 15/01/21
Le premier ministre l’a indiqué, hier, lors de sa conférence de presse hebdomadaire : jusqu’alors en vigueur dans les départements les plus touchés, le couvre-feu à 18 h sera appliqué sur l’ensemble du territoire, à partir de samedi 16 janvier et ce « pour au moins 15 jours ». La CPME (Confédération des PME) a aussitôt réagi à cette annonce : « L’application d’un couvre-feu national est une mauvaise nouvelle, notamment pour les commerçants », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Par ailleurs, « l’absence de perspectives pour les secteurs fermés administrativement est désespérante pour les professionnels concernés ».

Le premier ministre a appelé les commerçants à se « saisir des possibilités d’ouverture supplémentaires sur la pause déjeuner », afin d’éviter les concentrations de clients aux heures ouvrables. Il les a également incités à travailler le dimanche en utilisant les dérogations mises en place dans la plupart des départements.

 Le Fonds de solidarité élargi

Bruno le Maire, le ministre de l’économie, a annoncé également trois ajustements du Fonds de solidarité : la vente à distance et à emporter ne sera plus prise en compte dans le chiffre d’affaires pour calculer les aides. Les fournisseurs perdant au moins 70 % du chiffre d’affaires pourront prétendre à un aide couvrant 20 % de leur CA 2019 (dans la limite de 200 000 euros) ; jusqu’à 70 % des coûts fixes des entreprises qui réalisent plus d’1 M€ de CA seront pris en charge.

La CPME a estimé que « ces changements étaient les bienvenus, en particulier pour les fournisseurs des secteurs fermés. L’aide exceptionnelle supplémentaire pour les frais fixes est en soi une bonne nouvelle, sous réserve des conditions de sa mise en application. »

Remboursement des PGE décalé d’un an

La confédération se félicite également d’avoir été entendue sur le différé de remboursement du PGE, sur simple demande. Bruno Le Maire a en effet indiqué que les entreprises, qui le souhaitent, pouvaient « différer d’une année supplémentaire ce remboursement » au 1er mars 2022, au lieu du 1er mars 2021. Et ce « quels que soient leurs secteurs d’activité et quelle que soit leur taille ».

Enfin pour la CPME : « l’annonce, toute technique qu’elle soit, du « différé d’amortissement comptable des biens sous-utilisés » soulagera le bilan de nombreuses entreprises ».