Comme beaucoup d’autres coins de la planète,
l’IIe-de-France est marquée depuis le début de l’année 2020 par l’épidémie de Covid-19, les contraintes sanitaires qui en découlent et les conséquences économiques qu’elles a provoquées.
En effet, l’activité des TPE-PME franciliennes connait une baisse significative dès le 1
er trimestre 2020 (-7,4 % par rapport au premier trimestre 2019). Leur chiffre d’affaires se réduit encore plus au 2
ème trimestre (-21,2 %). Au 3
ème trimestre, elles redressent en partie le cap mais le déficit par rapport au 3
ème trimestre 2019 reste important (-8,3 %). En cumul,
sur les trois premiers trimestres 2020, les TPE-PME franciliennes voient leur chiffre se réduire de 10,8 % par rapport aux 3 premiers trimestres de 2019.
Telles sont les données fournies pa
r le baromètre de l’activité des TPE-PME franciliennes, réalisé par l’Observatoire économique régional (CROCIS) de la CCI Paris Ile-de-France
, en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Paris Ile-de-France.
Cette baisse de 10,8 % a été plus conséquente que celle observée au plan national (-8,7 %) et s’est avérée l’une des plus importantes parmi toutes les régions françaises. Seules la Bourgogne-Franche-Comté (-10,9 %) et la Corse (-17,2 %) réalisent de moins bons scores.
Hébergement/restauration : repli le plus marqué
Cinq secteurs ont été analysés par ce baromètre, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les variations sont hétérogènes. La baisse du CA des TPE-PME du commerce a été limitée à -1,1 % depuis le début de l’année ; après des pertes aux 1er et 2ème trimestres, l’activité a rebondi au cours de l’été. Le secteur transports et entreposage a connu une baisse de -7,2 %, celui de la construction de -11 % et pour l’industrie manufacturière, le recul est de -17,9 %. C’est surtout le CA de l’hébergement/restauration, qui connait un fort repli, -44,3 % au cours des 9 premiers mois de 2020.
En ce qui concerne l’évolution du CA par département, en cumul sur les 3 premiers trimestres de 2020, les Yvelines, le Val-de-Marne et l’Essonne ont été ceux qui ont perdu le moins. Tous les autres ont vu leur activité se replier de plus de 7 % au cours des 9 premiers mois de 2020 par rapport à la même période de 2019. La Seine-et-Marne (-11,2 %) le Val-d’Oise (-14,2 %) et Paris (-15 %) sont ceux, qui ont le plus souffert, avec des baisses à deux chiffres.