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Défaillances d'entreprise : recul des procédures dans le commerce

Par Sophie MENSIOR -  
Le 26/04/18
Après une décennie douloureuse, enfin sur les trois premiers mois de l’année 2018, le nombre de défaillances d’entreprises recule de 8,7 % par rapport au premier trimestre 2017 pour se porter à 14 300, annonce Altares.
Plus des 2/3  (69,7 %) des jugements portent sur des liquidations judiciaires directes, dont le nombre tombe enfin sous le seuil des 10 000. 28,4 % sont des redressements judiciaires. Quant aux sauvegardes, elles ne décollent pas et représentent toujours 2 % de l’ensemble des procédures.

Les TPE constituent toujours l’essentiel des procédures

L’essentiel des procédures (94%) concerne des TPE de moins de 10 salariés ; les trois quarts comptent même moins de 3 salariés. Ces entreprises de petite taille se présentent devant le tribunal dans une situation souvent très délicate, c’est pourquoi la plupart sont immédiatement placées en liquidation judiciaire. C’est le cas de 74% des structures de moins de trois salariés ou 66% de celles comptant 3 à 5 salariés, et 59% pour les TPE de 6 à 9 salariés.

A l’inverse, si près de la moitié (48%) des PME de 10 à 19 salariés risque d’être immédiatement liquidée, ce taux tombe ensuite progressivement pour atteindre moins d’une sur dix pour les plus grandes PME (au-delà de 100 salariés).

En termes de régions, c’est l’Ile-de-France qui, paradoxalement, ralentit la performance nationale. La première région économique concentre un peu plus d’une défaillance sur cinq.
En dehors de ce cas particulier, toutes les régions sont dans le vert voire toutes proches des valeurs du premier trimestre 2008. C’est particulièrement le cas de Centre-Val de Loire, qui retrouve une situation de début 2007.


Recul des procédures dans le commerce


En ce qui concerne les secteurs d’activité, Altares note des constantes et des surprises: près d’une défaillance sur deux est prononcée dans les activités de la construction et du commerce. Or ces secteurs affichent des procédures en recul de respectivement -9% et -10% ; leur bonne santé porte la tendance générale.

Le bâtiment est ainsi très bien orienté avec des baisses supérieures à 10% dans le gros oeuvre comme en maçonnerie générale et dans le second oeuvre.

La vente au détail connait une amélioration sensible et l’industrie poursuit un redressement (-9%).

Quant aux transports, le secteur est dans le rouge, plombé ce trimestre encore par l’activité de taxis. Les défaillances d’entreprises y sont deux fois plus nombreuses qu’un an plus tôt dépassant largement le cap des 100 dépôts de bilan (144).