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Des chefs d’entreprise plus réalistes

Par Sophie MENSIOR -  
Le 05/10/18
Les chefs d’entreprise franciliens sont confiants et leurs perspectives d’activité plutôt favorables : 31 % d’entre eux envisagent une hausse de leur activité dans les 6 prochains mois, et ce tous secteurs confondus, selon l’enquête de conjoncture de la CCI Paris Ile-de-France réalisée par Médiamétrie en septembre.

Hausse d’activité dans les CHR

Les plus concernés sont l’industrie et les services aux entreprises. De même, les cafés-hôtels-restaurants, qui  connaissent un regain d’activité avec une fréquentation touristique très dynamique.  En revanche, le commerce de détail non alimentaire connaît plus difficultés, en raison notamment de la concurrence du e-commerce.

En ce qui concerne la situation financière, elle dépend du secteur d’activité  des chefs d’entreprise interrogés : elle s’améliore sensiblement dans l’industrie et les services. En revanche, elle se dégrade dans la construction. Elle dépend également de la taille : elle est bien meilleure dans les grands établissements que dans les PME. Le constat est le même pour la trésorerie, celle des PME restant fragile.

Seuls 28 % des dirigeants des PME en Ile-de-France ont prévu d’investir dans les six prochains mois, essentiellement pour réaliser des gains d’efficacité et renouveler les équipements. En termes d’emploi, ils restent prudents et sont peu nombreux  (13 %) à vouloir embaucher.

« A la croisée des chemins »

Pour Didier King, président de la CCI Paris-Ile-de-France, « nous sommes dans une situation à la croisée des chemins, tel est l’enseignement de cette dernière vague d’enquête ». L’emballement de septembre 2017 n’est plus de mise, et le réalisme est de retour.

« Le contexte actuel est un peu compliqué : les réformes (code du travail, apprentissage, bientôt la loi Pacte…) se mettent en place mais les effets ne se feront pas sentir tout de de suite », ajoute le président. « Le vrai problème concerne les entreprises de petite dimension, notamment les petits commerces, qui ont besoin d’être accompagnés », estime-t-il.