« Jusqu’à présent, le budget d’Atout France, explique Didier Chenet, président du GNI (Groupement national des indépendants) Hôtellerie-restauration et administrateur de cet organe, est de l’ordre de 32 millions apportés par l’Etat auxquels s’ajoutent les sommes tirées de partenariats noués par l’agence avec des opérateurs ou acteurs de l’univers du tourisme ou du voyage, soit une enveloppe globale de l’ordre de 70 millions ».
Il passera à terme 100 millions grâce à une plus grande contribution de l’Etat (de l’ordre de 15 millions d’euros) mais aussi de plus gros apports de partenaires privés. L’objectif est d’atteindre un euro de promotion par touriste accueilli en 2 020. A titre de comparaison, en Espagne ou aux Etats-Unis, l’investissement s’élève à 2 euros et au Royaume-Uni à 1,80 euro.
Autre annonce faite par le gouvernement : la relance de l’investissement touristique par une mise à contribution de la Caisse des Dépôts et de BPI France notamment.
La Caisse des Dépôts va voir son enveloppe de fonds augmenter de 500 millions d’euros sur les 5 prochaines années avec pour objectif de réaliser 3,5 milliards d’euros d’investissements supplémentaires sur la même période.
Avec BPI France, la Caisse des Dépôts va renforcer son dispositif de « prêt hôtellerie », dont le plafond est porté de 400 000 euros à 1 ME.
Enfin, un accompagnement des porteurs de projet sera organisé par la création d’un front office « ingénierie », capable de lever les obstacles actuels à l’investissement.
« C’est bien, juge Didier Chenet, mais attention à ne pas oublier les TPE-PME du secteur. Le tourisme en France c’est aussi et surtout de très petits établissements dont la trésorerie a été asséchée par les mises aux normes sécurité et accessibilité. Pour leur donner l’envie et les moyens d’investir, il est indispensable d’organiser un accès direct au crédit et un accompagnement de proximité ».
Le prochain CIT (Comité interministériel pour le tourisme) se tiendra le 17 juillet 2018.