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Entreprises artisanales : hausse des créations dans les services et l'alimentation

Par Sophie MENSIOR -  
Le 15/09/17
En 2016, 154 000 entreprises ont vu le jour dans l’artisanat, soit un chiffre stable par rapport à 2015. Derrière ce chiffre se cachent des disparités selon les secteurs. C’est ce qui ressort de la dernière livraison du « baromètre de l’artisanat » réalisé par l’ISM (Institut supérieur des métiers) avec le soutien de MAAF.

VTC : boom des créations

C’est dans les services que le nombre de créations est en hausse (+4 %), celle-ci étant  portée principalement portée par les taxis/VTC (10 000 créations contre 7 600 en 2105) Cette progression étant alimentée par les plateformes numériques et un fort turn-over. Les travaux de nettoyage sont eux aussi en croissance (10 200 contre 9 600).

Le nombre de créations d’entreprises artisanales progresse également dans l’alimentation (+5 %), surtout la fabrication de plats à emporter (7 700 en 2016 contre 7400 en 2015) et celle de boissons artisanales (distillerie, bière…)


Le régime micro-entrepreneur ne fait plus recette

Le régime micro-entrepreneur (ex auto-entrepreneur), qui a attiré plus de 700 000 porteurs de projet dans l’artisanat depuis 2009 (soit 2 % de la population de 20 à 25 ans) est en recul et ce, pour la deuxième année consécutive.
Malgré tout, c’est la forme juridique d’entreprise individuelle qui reste majoritaire (64 %). Parmi les entreprises créées sous statut de société, les formes de Société par actions simplifiées (SAS et SASU), dont les dirigeants ne cotisent pas au RSI, sont désormais prépondérantes par rapport aux SARL et EURL.

Diversité des parcours d’installation

Plusieurs types de parcours conduisent à la création d’entreprise artisanale : dans 60 % des cas, la création d’entreprise est une opportunité soit d’ascension professionnelle, soit de reconversion professionnelle. Un créateur sur 5 s’installe par nécessité (pas d’autre solution d’emploi), un créateur sur 5 était déjà un entrepreneur et investit dans une nouvelle affaire. La part de ceux qui étaient précédemment demandeurs d’emploi n’a pas augmenté durant les années de crise (36 % en 2010).

Des « petits projets » en nombre croissant

Le baromètre constate également le développement des « petits » projets : en 2014, 30 % des installations ont nécessité moins de 2 000 euros de moyens financiers  (contre 17 % pour la génération précédente). Cette tendance s’explique en partie par le développement des activités de services et se traduit par la baisse du nombre d’entreprises créées avec des salariés.
Dans l’artisanat de l’alimentation, les coûts d’installation restent plus élevés (supérieurs à 16 000 euros pour 55 % des projets).
Les entreprises créées par reprise (1 cas sur 10) se distinguent par une mise fonds bien supérieure : elles entraînent pour 38 % d’entre elles un coût d’installation supérieur à 80 000 euros.