Accueil > Actualité du commerce à la une > Entreprises de proximité : croissance en demi-teinte au 3ème trimestre 2022
Une croissance globale de l’activité confirmée, soutenue avant tout par les hausses de prix. C’est ce qui ressort de l’enquête U2P menée avec l’institut Xerfi Specifc au cours du troisième trimestre 2022. Cependant, elle masque des fortes disparités et une tendance au ralentissement, qui risque de se confirmer dans le contexte actuel de flambée des tarifs de l’énergie.
Ainsi le chiffre d’affaires de l’artisanat, du commerce alimentaire de proximité-HCR (hôtels-cafés-restaurants) et de professions libérales a vu sa progression se ralentir pour atteindre 4 % à un an d’intervalle, tandis que la croissance était de 6,5 % au trimestre précédent. « L’activité ralentit ainsi pour le quatrième trimestre consécutif », commente l’Union des entreprises de proximité.
Le secteur qui contribue le plus à cette croissance est le commerce alimentaire de proximité et l’hôtellerie-restauration (+ 7,5 %). « Une performance qui s’explique essentiellement par le rattrapage de l’activité perdue ou freinée lors de la crise sanitaire », estime l’organisation professionnelle. Arrive ensuite l’artisanat, qui affiche une croissance de + 5,5 %, puis les professions libérales (+1,5 %).
La trésorerie des entreprises de proximité continue de se détériorer. Pour le quatrième trimestre consécutif, les chefs d’entreprise anticipant une détérioration sont plus nombreux que ceux anticipant une amélioration (à 23 % contre 9 %).
Les anticipations d’activité connaissent, elles aussi, un coup de froid, seuls 14 % des chefs d’entreprise anticipant désormais une hausse au quatrième trimestre 2022. Ces craintes sont particulièrement marquées dans le commerce alimentaire de proximité et l’hôtellerie-restauration.
Face aux difficultés à venir, liées à la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, les entreprises de proximité ne joueront pas à armes égales. Seul l’artisanat a retrouvé et dépassé son niveau d’avant la crise sanitaire, tandis que le commerce alimentaire et l’hôtellerie-restauration ainsi que les professions libérales demeurent en retrait, de respectivement -5,6 % et -0,7 %.
