Seule ombre au tableau : même si leur santé globale s’est améliorée, les TPE (Très petites entreprises) ont un accès au crédit, notamment de trésorerie, moins aisé que les autres catégories d’entreprise. « Leur taux d’accès au crédit ne progresse pas. Elles ont une réponse positive dans 2/3 des cas », indique Fabrice Pesin. Les raisons sont multiples : une certaine faiblesse des fonds propres, un problème de culture économique et financière des dirigeants et un manque d’anticipation de leurs besoins.
La situation est contrastée selon les secteurs, par exemple le BTP se porte mieux alors que le commerce de détail de centre-ville peine à se relever. De façon globale, les TPE représentent toujours 85 % des saisines de la Médiation du Crédit. « Beaucoup de TPE sont bousculées par de nouveaux acteurs, à l’image des taxis par Uber, des petits hôtels par Airbnb, Booking…», commente le médiateur du crédit.
Avec cette conjoncture plus favorable, de nouveaux défis de financement sont à relever. Par exemple, l’accroissement de l’activité peut entraîner une augmentation des besoins en fonds de roulement. Des demandes qui seront en décalage avec des bilans, qui portent les traces des années de crise.
Ou encore le financement de la transformation digitale. « Ce ne sont pas forcément des gros montants, entre 5 et 20 000 euros, mais il faut absolument que les TPE puissent trouver ces petits financements », estime Fabrice Pesin.
Autres défis auxquels la Médiation du Crédit doit maintenant s’adapter : la transmission d’entreprise et la conquête de l’international.