Après plusieurs années consécutives de baisse des reprises de fonds de commerce, -une tendance accélérée par la crise sanitaire-, les transactions sont reparties à la hausse en 2021, indique le bilan « des ventes et cessions de fonds de commerce » du groupe Altares.
Ainsi les ventes et cessions de fonds de commerce augmentent de 9,6 % mais sans retrouver leur niveau d’avant-crise. « Si la crise sanitaire s’est dissipée au fil de l’année, les incertitudes, liées notamment aux effets des variants, n’ont pas permis de desserrer complètement l’étau », estime Altares.
Quant aux prix de vente moyen, il a connu 5 années d’augmentation successives. En dessous des 180 000 € en 2017, les transactions s’étaient conclues sous la barre des 200 000 € en 2020. Ce plafond est franchi pour la première fois en 2021 et le prix de cession atteint en moyenne 200 713 €.
Dans le Top 10 des secteurs où les prix moyens de cession sont les plus élevés en en 2021 : pharmacies (1 041 789 €), supermarchés (494 872 €), hôtels (332 076 €), commerces de véhicules auto (320 506 €), buralistes (296 783 €), commerces de journaux et papeterie (257 137 €), magasins d’optique (224 289 €), débits de boisson, (217 047 €), boulangerie et pâtisserie (214 893 €) et restauration traditionnelle (170 125 €).
Secteur clé de la transmission, la restauration connaît une baisse des opérations : moins d’un échange sur 5 en 2021 (contre 1 sur 4 en 2019). Si les repreneurs ont répondu présents dans la restauration rapide (+ 4,1 %), ils manquent encore à l’appel dans la restauration à table (-15,8 %).
Les rachats de cafés sont en recul également (-10,3 %). Le secteur de l’hébergement-restauration est donc le seul à enregistrer une baisse des cessions de fonds de commerce (-6,7 %).
Altares note que les petites villes rurales concentrent seulement un quart des transactions, alors qu’elles représentent 90 % des communes françaises. En 2021, 1 transaction sur 5 s’est conclue dans l’une des 50 plus grandes villes de France, et une sur 10 dans l’une des 5 premières villes de l’Hexagone. « L’enjeu de revitalisation de ces territoires ruraux est plus que jamais d’actualité », souligne Thierry Millon, directeur des études d’Altares.