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Gilets Jaunes : élus locaux et associations de commerçants reçus à Bercy

Par Sophie MENSIOR -  
Le 12/02/19
Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, les blocages et les manifestations qui se succèdent tous les samedis impactent particulièrement les entreprises du  commerce et l’artisanat. « Pour éviter les dégradations et les pillages, nombre d’entre eux préfèrent baisser le rideau se privant ainsi de ce chiffre d’affaires dont ils ont tant besoin », souligne la CPME dans un communiqué. « D’autres, pourtant situés à l’écart des zones de manifestation, constatent une baisse de fréquentation », ajoute la confédération des PME. Or, les commerçants le savent : le chiffre d’affaire perdu ne se rattrape pas.

70 000 personnes en activité partielle

Selon les chiffres de la CPME, 70 000 personnes sont aujourd’hui en activité partielle, plus de 5 000 établissements sont concernés. Et dans 95 % des cas, il s’agit de PME.

Pour la confédération « il est temps que cela cesse », en rappelant que les commerçants sont eux aussi « excédés par les taxes et les impôts » et « victimes de réglementations tatillonnes ».

Dans ce contexte très tendu, le gouvernement se mobilise. Une réunion est prévue mercredi 13 février au matin, à Bercy avec les élus  des grandes villes et agglomérations au sujet de l’impact économique du mouvement des « Gilets Jaunes ». La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès  Pannier-Runacher, recevra, dans la foulée les associations et fédérations nationales et locales  de commerçants et artisans afin de faire le point sur la situation et l’effet des mesures proposées par le gouvernement.


Dispositif d’aides et d’accompagnement
 

En effet, le gouvernement a appelé les commerçants et artisans à se saisir des différentes mesures activées depuis le début du mouvement des « Gilets Jaunes » et prolongées jusqu’au 31 mars 2019. Telles que l’étalement d’échéances sociales, l’accélération des remboursements de crédits d’impôts (CICE), le traitement dans les meilleurs délais des demandes d’activité partielle, la mise en place des référents territoriaux uniques au sein des DIRECCTE…Sont également mis à contribution les assureurs et les banques, via leur fédération,  Bpifrance…

Pour la CCI France, les dispositifs d’appui gouvernementaux sont nécessaires mais pas suffisants.  « Si l’on éviter une crise économique grave, il faut aller plus loin et envisager rapidement une exonération « ciblée » de charges sociales pour les entreprises impactées », martèle son président Pierre Goguet.