Après un mois de juin bénéfique pour l’hôtellerie française,
la croissance se ralentit en juillet à l’échelle de la France entière. Paris et la région Île-de-France sont les plus touchées. Quant aux autres régions, elles drainent les touristes, qui fuient la plupart des métropoles et zones urbaines, à quelques exceptions près, en ce premier mois de grandes vacances scolaires. Telles sont les conclusions de
l’Observatoire mensuel des performances hôtelières Umih-GNC-Olakala.
Les indicateurs sont stagnants durant ce mois de juillet dans tout l’Hexagone : le taux d’occupation (TO) gagne seulement +0,3 point, le prix moyen progresse timidement de +1,6 %. Quant au RevPAR (revenu par chambre disponible), qui avait connu une hausse impressionnante à deux chiffres en juin (+10,2 %), il enregistre une croissance de seulement 2 % en juillet.
Paris et l’Ile-de-France impactées
La capitale est particulièrement impactée, elle perd un point de TO (Taux d’occupation), tous segments confondus, et parvient à garder son RevPar (Revenu par chambre disponible) positif à +0,3 % (139,80 € HT), seulement grâce à une hausse des prix de +1,5 %, pour une moyenne de 163,40 € HT. On retrouve la même situation en Ile-de-France (hors Paris), «
démontrant une tendance de fuite des grandes agglomérations », selon l’Observatoire : la région perd 2 points de TO, et grâce à un PM (Prix moyen) en hausse de 2,7 % (77,10 € HT), son RevPar parvient à se stabiliser à +0,1 % (59,90 € HT).
Certaines destinations ont cependant réussi à tirer leur épingle du jeu. Par exemple,
la région Rhône-Alpes a profité de la Coupe du monde de football féminin, avec la tenue des derniers matchs dans la région, notamment à Lyon. A cette occasion, les prix des hôteliers lyonnais ont bondi de +20,6 % et leur RevPar de +31,6 %.
En quête de fraîcheur
Les destinations, qui ont accueilli l’édition 2019 du Tour de France, ont également tiré profit de cet évènement. Par ailleurs, les fortes chaleurs ont fait migrer les touristes vers des destinations plus fraiches, en particulier au moment de la canicule, qui a connu son paroxysme le 25 juillet…Ils ont rejoint les espaces côtiers, verdoyants ou de montagne.
Un certain nombre de grandes agglomérations sont, en revanche, en recul comme Lille, Rennes et Rouen, qui affichent un taux d’occupation en baisse.