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La baisse des défaillances d'entreprises se confirme en 2017

Par Sophie MENSIOR -  
Le 25/01/18
En écho aux bons indicateurs économiques  qui se succèdent depuis plusieurs mois, l’évolution des défaillances d’entreprises, suivie en permanence par Altares, vient confirmer la réalité de la reprise.

Ainsi 2017 consolide le reflux de la sinistralité, entamé en 2016. Sur l’ensemble de l’année, le nombre de défaillances a baissé de 4,6 % à 55 175, revenant au niveau de novembre 2008 (55 569).

Coup de froid en décembre

Pendant cinq trimestres consécutifs, le nombre de jugements d’ouverture prononcés par les tribunaux a reculé. Mais sur le quatrième trimestre 2017, pénalisé par un mauvais  mois de décembre (+5,7 %), les défaillances sont reparties à la hausse (+1,8 %).

En 2017, comme en moyenne sur 10 ans, les liquidations judiciaires restent très majoritaires et concentrent plus des deux tiers des jugements prononcés (68 %). 37 519 entreprises ont ainsi été immédiatement liquidées, auxquelles s’ajoutent 16 472 redressements judiciaires et 1 184 sauvegardes.

Près de 9 entreprises défaillantes sur 10 sont des TPE de moins de 6 salariés, dont la plupart réalise moins d’1,5 million d’euro de chiffre d’affaires.

Le secteur de l’habillement se redresse

Dans le commerce de détail, le secteur de l’habillement s’est fortement redressé en 2017 (-17 %) et cette tendance se confirme sur la fin de l’année (-14 %).

En revanche, la situation se crispe pour le commerce alimentaire, en particulier pour le commerce de la boulangerie-pâtisserie (+37 %). Un millier d’artisans boulangers et boulangers pâtissiers ont défailli en 2017 (+5 %), dont 230 sur le dernier trimestre (+9 %).

L’hébergement  est en crise (+ 19 %), en particulier l’hôtellerie et principalement sur le dernier trimestre. Les difficultés du secteur étant probablement liées à la montée en puissance des plates-formes de réservation, telles Airbnb.

Les débits de boisson à la peine

En revanche, la restauration évolue favorablement en 2017 (-7 %), et encore en fin d’année (-1 %), qu’il s’agisse de la restauration traditionnelle ou rapide. Les débits de boisson sont à la peine sur l’ensemble de l’année (+ 5 %), et plus encore sur le dernier trimestre (+ 11 %).

« La reprise économique est donc solide, mais l’entrepreneur doit rester vigilant, l’insolvabilité des clients guette toujours. Les commandes reviennent et avec elles les litiges commerciaux. Le risque financier se niche derrière chaque contrat », rappelle Thierry Millon, directeur des études d’Altares.