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La CPME demande à revoir les conditions de remboursement des PGE

Par Sophie MENSIOR -  
Le 12/01/21
Les premières échéances du PGE vont intervenir à compter du mois d’avril 2021. Mis en place par le gouvernement, dès les premiers jours du confinement, pour soutenir les entreprises face à la crise sanitaire, ce dispositif a rencontré un franc succès.

Plus de 600 000 entreprises en ont bénéficié, dont 89 % de très petites entreprises avec un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros. Selon le décompte réalisé par Bercy mi-décembre, les montants de crédits distribués s’élevaient à environ 129 milliards d’euros.

Estimant que « le contexte sanitaire ne permet malheureusement pas un fonctionnement normal de l’économie française et que beaucoup d’entreprises restent à la peine », la CPME (Confédération des PME) demande à revoir les conditions de remboursement des PGE. Elle demande que le différé de remboursement initial du PGE d’une durée initiale d’un an, soit prorogé d’un an supplémentaire, pour les entreprises qui en font la demande.

Vers un « prêt consolidation », qui regroupe dettes et créances
 

Dans la pratique, la décision d’accorder ou non ce délai, portant ainsi le différé de remboursement à 2 ans, appartient aux banques. Or selon la CPME, « il apparaît aujourd’hui que certaines font preuve de frilosité », elle les appelle donc « à ne pas abandonner les entreprises au milieu du gué. »

Pour l’organisation patronale, il serait cohérent que ce différé supplémentaire d’un an soit de droit, a minima pour les entreprises continuant à faire l’objet d’une fermeture administrative ou celles dont l’activité dépend de ces secteurs.

Au-delà, la confédération des PME souhaite, dès à présent, que les entreprises puissent regrouper toutes les dettes et créances accumulés, via un « prêt consolidation » garanti par l’Etat et amortissable sur une durée de 10 ans, comme cela se pratique en Allemagne.