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La fréquentation hôtelière chute fortement au 4ème trimestre 2020

Par Sophie Mensior -  
Le 04/03/21

Ce n’est pas vraiment une surprise mais la dernière étude de l’Insee vient le confirmer : au quatrième trimestre 2020, les nuitées dans les hôtels de France métropolitaines accusent une baisse de 64 % par rapport au même trimestre de 2019.

Si le tourisme avait repris des couleurs en juillet et en août 2020, les hôtels ont pâti des limitations de déplacements des non-résidents et surtout du second confinement. En effet, les nuitées ont chuté de 49 % en octobre par rapport à l’année précédente. Après ce mois en demi-teinte, novembre subit de plein fouet les effets du second confinement, avec une fréquentation en baisse de 76 % par rapport à novembre 2019. En décembre, la baisse est également marquée (-29 %), « sous l’effet du confinement puis du couvre-feu et des consignes de limitation des évènements liés aux fêtes de fin d’année », estime l’Insee.

La fréquentation chute particulièrement dans les hôtels haut de gamme. La baisse des hôtels classés 4 et 5 étoiles est nettement supérieure (-75 %) à celle des hôtels non classés (-54 %).

L’Ile-de-France la plus touchée

Comme lors du premier confinement, la baisse de fréquentation est la plus forte en Ile- de-France : la région perd 80 % de nuitées hôtelières au 4ème trimestre par rapport au même trimestre de 2019 ; Elle subit le net recul des touristes étrangers mais aussi de l’annulation d’un grand nombre de salons et autres manifestations commerciales. Le développement du télétravail contribue à la réduction du tourisme d’affaires dans la capitale.

Avec la fermeture des remontées mécaniques dans les stations de sport d’hiver, la fréquentation dans les massifs de montagne est en fort recul en décembre. Elle chute de -83 % par rapport à décembre 2019.

Dans les massifs de montagne, comme dans tous les autres espaces à l’exception des zones urbaines de province, un hôtel sur deux a anticipé l’absence de touristes en restant fermé en décembre. Pour ceux restés ouverts, le taux d’occupation est de 28 % dans les massifs de montagne. En Ile-de-France, il est encore faible dans les hôtels restés ouverts (26 %)