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La restauration affiche sa meilleure performance depuis 2011

Par Sophie MENSIOR -  
Le 21/02/18
Pour la restauration, 2017 a concrétisé le reversement de tendance amorcée en 2016 : le secteur affiche une progression de 1,8 % en valeur tous circuits confondus, soit la meilleure performance depuis 2011. Tels sont les résultats de l’étude annuelle du secteur de la restauration hors domicile pour 2017 réalisée par The NDP Group, spécialiste des études de marché.

Fréquentation en hausse

Le marché est au beau fixe, avec près de 55,6 milliards d’euros dépensés, comme le confirment la hausse de la fréquentation de 1 % et l’augmentation (0,8 %) de la dépense moyenne établie à 5,55 euros. Grâce à une conjoncture économique favorable, la restauration rapide se porte mieux en termes de fréquentation (+2,3 %). De son côté, la restauration traditionnelle sort du rouge et renoue avec la croissance en visites (+0,4 %) pour la première fois depuis 2011.

Fers de lance du segment de la restauration rapide, les fastfoods continuent de séduire tandis que les sandwicheries redynamisent leur fréquentation en 2017. Côté nouveautés, c’est le Fast Casual, qui s’est démarqué en 2017. Après avoir influencé les codes de la restauration commerciale (produits qualitatifs, service convivial, cuisine ouverte…), ce segment continue d’innover en mettant à l’honneur de nouveaux produits à forte identité issus des voyages (tacos, poulet grillé, sandwichs vietnamiens bahn mi, street Food thaï…)
Parmi les moments de consommation, le petit-déjeuner hors domicile transforme l’essai de 2016 et affiche une hausse de 3 %.

Progression des visites en 2018
 

Qu’en est-il pour 2018 ? Selon les prévisions du cabinet NPD Group, le marché pourrait enregistrer 111 millions de visites supplémentaires en  2018. Les habitudes de consommation vont continuer à évoluer, influencées par la technologie et l’innovation, la recherche d’expérience et une offre toujours plus diversifiée.  

Deux courants sont à surveiller de près. Tout d’abord, on constate  des frontières de plus en plus floues entre les segments. C’est-à-dire des concepts hybrides, entre supermarché et restaurant, où les consommateurs peuvent se faire plaisir avec un repas sur place ou à emporter. Ceux-ci gagnent en popularité aux Etats-Unis et en Europe. Mais aussi l’avènement du « click and collect ». Très en vogue outre-Manche, il arrive dans les grandes villes françaises. La digitalisation des commandes permet aux usagers de gagner du temps et d’anticiper leur paiement et aux restaurateurs de mieux gérer leur stock et leur charge de travail, tout en gagnant du trafic.