La CPME, qui représente des professionnels du commerce, de l’artisanat, des professions libérales et des acteurs du domaine des services, se mobilise elle aussi pour la revitalisation des centres-villes. La confédération des petites et moyennes entreprises souhaite que les candidats à la présidence de la République s’emparent de ce sujet et s’engagent, lors de la prochaine législature, à mettre en place une délégation interministérielle chargée des politiques de revitalisation des centres-villes.
Et de citer, dans un communiqué, un certain nombre de chiffres alarmants : une commune sur deux n’a plus de commerce, un commerce sur dix est fermé sur tout le territoire, le taux de vacance commerciale est en augmentation dans près de 9 villes sur 10 (source : IGF-CGEDD, « la revitalisation commerciale des centres-villes », 2016). 15 % de la population n’accède plus, dans des conditions normales à la consommation de proximité, pour cause d’éloignement des points d’achat des lieux d’habitation.
« 10 millions d’électeurs sont concernés par cette situation, avec un très fort sentiment d’abandon ! Voilà ce qui caractérise la fracture territoriale que certains ne veulent pas voir », estime la CPME. « Il y a urgence à mettre en place une stratégie nationale de revitalisation de nos centres-villes. Cette question relève d’une priorité nationale. Demain il sera trop tard », poursuit la confédération.
Pour Bernard Morvan, président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH), qui a contribué à ce communiqué : « Les 40 000 commerces de détail de l’habillement sont particulièrement touchés par cette fracture territoriale. La survie de la plupart d’entre eux passe par la revitalisation des centres-villes ».