Le baromètre constate des disparités sectorielles. Avec une progression de +2,5 % en 2014-2015, le secteur de l’alimentation reste le plus dynamique avec une augmentation de + 3 % en 2015-2016 du nombre de jeunes formés (36 600). La boulangerie-pâtisserie s’avère d’ailleurs le premier secteur employeur d’apprentis, le diplôme artisanal attirant le plus de jeunes en termes d’effectifs est le CAP de pâtissier.
Les chiffres sont également en progression dans le secteur des services (+1 % avec 37 095 apprentis formés). A l’inverse, ils sont en baisse dans le BTP (-7 %) et dans l’artisanat de fabrication (-2 %), ces deux secteurs ayant souffert en 2016 d’une baisse d’activité et des emplois salariés.
Des contrastes régionaux sont notables également. Alors que l’on compte en France en moyenne 1 apprenti pour 7 entreprises artisanales, le taux de pénétration est plus faible en Ile-de-France (9 %), suivie par les régions PACA et Occitanie (10 et 11 %). En revanche, les entreprises artisanales des régions de l’Ouest de la France (Pays de la Loire, Normandie et Centre-Val de Loire) ont un taux de pénétration beaucoup plus élevé.
L’apprentissage dans le secteur artisanal facilite, sans nul, doute l’accès à l’emploi. Plus de la moitié des apprentis (60 %) ont trouvé un emploi dans les 7 mois qui suivent la fin de la formation ; au même niveau qu’en 2012 après deux années de baisse.
Le baromètre ISM-MAAF note que le taux d’emploi s’élève avec le niveau de diplôme des apprentis : 56 % des diplômés sortants de CAP ont un emploi, contre 77 % des détenteurs d’un Brevet Professionnel, 73 % d’un Bac Pro ou 75 % d’un BTS.
A noter qu’une bonne partie de ces apprentis créeront plus tard leur entreprise : 42 % des chefs d’entreprise de ce secteur sont passés par l’apprentissage.