Cette opération a généré des opinions divergentes au sein du gouvernement. Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire a mis en garde contre « une frénésie de consommation ». De son côté, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, n’est pas favorable à l’interdiction du Black Friday. « Notre sujet n’est pas de donner des leçons aux Français mais de les inciter à aller vers de l’achat de proximité, vers du Made in France », a-t-elle déclaré dans l’émission Télématin. Elle a, par ailleurs, condamné les blocages dont ont été victimes plusieurs magasins. Des militants contre la surconsommation ont en effet bloqué l’accès à certains centres commerciaux partout en France.
Quant au Conseil du commerce de France, qui représente le commerce, dans ses différentes composantes à travers 31 fédérations, il a regretté les déclarations de la ministre de la Transition écologique et solidaire. Il a tenu à rappeler « la liberté des commerçants d’organiser leurs promotions comme ils le souhaitent et la liberté des consommateurs d’effectuer leurs achats où et quand ils le souhaitent ».
Pour l’association, les pouvoirs publics devraient se réjouir du succès de cette opération plutôt que de le déplorer, « car tout ce qui relance et porte la consommation est bon pour le commerce, donc pour l’économie française ».