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Le bricolage-jardinage : un marché florissant

Par Sophie MENSIOR -  
Le 30/09/21

La crise du Covid-19 n’a pas fait que des malheureux et a même profité à certains marchés. C’est le cas du bricolage-jardinage, qui  après une décennie plutôt atone, affiche une croissance exceptionnelle en 2020 (+ 9 % à plus de 40 milliards d’euros) et 2021 (+ 10 %), indique Xerfi, qui vient de publier une étude sur ce marché.

Cependant, les impacts de la crise devraient s’atténuer alors que les ménages vont retrouver des opportunités de consommer dans d’autres domaines (tourisme, culture…) et que  leurs projets, une fois terminés, ne seront pas synonymes d’achats récurrents à l’avenir…

Les experts de Xerfi-Precepta pronostiquent ainsi une décélération de la croissance de la demande, avec une hausse de + 3 % par an en moyenne en 2022-2023 pour ce secteur du bricolage-jardinage.

Qui sont les acteurs du marché ?

« Avant même que la crise ne leur fasse gagner des parts de marché supplémentaires, les pure players avaient déjà bouleversé les positions concurrentielles », souligne l’étude. Amazon et ManoMano se sont ainsi hissés dans le Top 10, en quelques années seulement.

Très concentré, le marché du bricolage-jardinage est toutefois toujours entre les mains des Grandes surfaces de bricolage (GSB), quincailleries, jardineries et lisas (libres-services agricoles), à hauteur de 70 %.

Leroy-Merlin, largement en tête avec 7,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, est challengé par Castorama, Brico Dépôt, Gamm Vert et Mr Bricolage. L’institut d’études estime que le poids des distributeurs traditionnels devrait remonter dès 2021.

Accélérer la stratégie e-commerce

La montée en puissance des acteurs du Web a encouragé les distributeurs à accélérer leur stratégie e-commerce alors que la pénétration numérique est très modeste dans ce secteur (seulement 5 % du CA généré par le e-commerce en 2020 pour 2 150 GSB).

Autres pistes explorées par les opérateurs : le développement de gammes de services et l’élaboration de solutions globales pour l’habitat.

Avec la crise sanitaire, l’implantation des enseignes au cœur des villes n’est plus une option. Une équation, qui n’est pas simple à résoudre car il faut trouver la formule de nature à générer du trafic et un chiffre d’affaires au m² suffisant pour amortir des frais fixes plus élevés (loyer, logistique).

Les périodes de confinement ont également montré l’urgence d’une digitalisation des petits commerces. Concurrencées par les GSB et les pures players, les quincailleries traditionnelles pourraient ainsi revenir sur le devant de la scène…