Il avait démarré en trombe entre 2011 et 2014 puis connu une phase d’atterrissage entre 2014 et 2016.
Depuis bientôt deux ans, le marché français de la cigarette électronique a redémarré. Après une hausse de presque 15 % en 2017, les ventes de produits de vapotage (e-cigarettes et e-liquides) devraient bondir de 21 % en 2018, pour dépasser les 820 millions d’euros (dont 60 % d’e-liquides).
La France devenant ainsi le troisième marché mondial de la vape derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni, selon les experts de
Xerfi qui viennent de publier une étude sur le thème «
Le marché de la cigarette électronique à l’horizon 2021 ».
Croissance du marché dans les 3 ans à venir
«
Le marché de la vape devrait grimper de 10 à 15 % par an en moyenne d’ici 2021 pour atteindre environ 1,2 milliard d’euros », prévoient ces experts.
Selon l’étude, le contexte actuel est de fait particulièrement favorable à une croissance du marché dans les trois ans à venir. Depuis l’annonce du gouvernement du
passage à 10 euros du paquet en 2020, la recherche de substituts nicotiniques est redevenue une priorité chez nombre de fumeurs. 45 % d’entre eux envisagent de troquer la cigarette pour la e-cig avant 2020. Par ailleurs, il est fort probable que de multiples innovations vont stimuler la demande. Les cigarettiers devraient profiter de l’offensive des buralistes, leurs interlocuteurs historiques, pour repartir à l’assaut du marché français.
Les magasins spécialisés, premier circuit de distribution
Trois circuits se partagent la distribution de ces produits :
–
les magasins spécialisés avec 55 % de parts de marché. Après une période de multiplication des ouvertures, une consolidation naturelle a suivi avec la fermeture de nombreux points de vente. Depuis 2016, le nombre de créations dépasse à nouveau les fermetures.
–
le canal Internet avec 25 % de parts de marché, avec des pures players tels que
Le Petit Vapoteur ou encore
Taklope. Amazon et Cdiscount profitent de la puissance de leur marketplace pour attirer une forte audience et proposer une profondeur de catalogue sans équivalent.
-les buralistes représentent, quant à eux, 20 % des ventes. Contraints de se diversifier avec la chute du marché du tabac classique, ils ont engagé un programme ambitieux pour développer leur offre de produits de vapotage. A travers des efforts en termes de formation/conseil, une communication renforcée ou encore le lancement d’une MDD.