L’activité de shopping des touristes reste, pour l’heure, essentiellement concentrée au cœur de la métropole. Symbole de cette centralisation, sur les 12 zones touristiques internationales (ZTI) définies actuellement dans la région, 10 sont situées dans Paris Intra-muros, seulement 2 ZTI sont situées en dehors de Paris, l’une à Val-d’Europe, et l’autre, nouvellement créée par arrêté du 25 septembre 2019, à Paris La Défense.
En Ile-de-France, près de 26 millions de visiteurs effectuent chaque année des achats de biens durables. Près de 60 % d’entre eux viennent d’un pays étranger, notamment des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Espagne, d’Italie et d’Allemagne.
Quel est le profil de ces « Shoppers » ? Ils sont plus nombreux que la moyenne des visiteurs à être primo-visiteurs, et à voyager pour motifs personnels uniquement. Ce sont majoritairement des femmes et leur âge moyen est de 41 ans. Issus à 32 % de CSP +, ils restent dans la région francilienne plus longtemps que la moyenne des visiteurs.
En 2018, les retombées économiques liées à l’achat de biens durables sont estimées à plus de 3 milliards d’euros, soit 15 % de la consommation touristique totale (22 milliards d’euros). La clientèle française a généré près d’1 milliard d’euros, les touristes étrangers environ 2 milliards d’euros.
Ce sont les clientèles chinoises et américaines qui ont été les plus contributrices. Les Espagnols, constituent quant à eux, la première clientèle européenne.
Mais, note l’étude, les retombées économiques du tourisme de shopping sont en baisse en Ile-de- France depuis 2014 (-12 %). Les touristes étrangers ont réduit leurs achats de 14 % et la clientèle française de 8 %. Paris Ile-de-France perd ainsi du terrain face à des destinations concurrentes telles que Londres, Milan, New York, Dubaï ou encore Tokyo…