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Le travail en couple : une réalité pour un tiers des entreprises de proximité

Par Sophie MENSIOR -  
Le 10/11/16
Le travail en couple est une pratique plutôt répandue dans certains métiers du commerce et de l’artisanat. C’est même une réalité dans un tiers (32 %) des entreprises de proximité, où le conjoint du chef d’entreprise travaille régulièrement dans l’entreprise, selon une enquête UPA/I+C du 3ème trimestre 2016 consacrée à cette population.

Ces conjoints, et surtout ces conjointes (80 % de femmes), seraient ainsi plus de 400 000 à exercer une activité aux côtés du chef d’entreprise.

Cette situation évolue selon les secteurs d’activité. Ainsi  les professionnels de l’hôtellerie-restauration (49 %) et surtout de l’alimentation (67 %) travaillent majoritairement avec leur conjoint, à l’inverse des artisans du bâtiment et de la fabrication (21 % dans le deux cas).

Obligation d’opter pour un statut

Depuis le 1er juillet 20007, les conjoints de chef d’entreprise qui travaillent pour l’entreprise doivent opter pour un statut (conjoint associé, conjoint salarié, ou conjoint collaborateur). L’objectif de cette mesure, portée par l’UPA, est de mieux faire reconnaître leur participation à la vie de l’entreprise et de leur garantir des droits.

Ainsi l’enquête révèle que parmi les conjoints travaillant régulièrement dans l’entreprise, 38 % ont choisi le statut de conjoint collaborateur, 24 % sont conjoints salariés et 13 % ont opté pour le statut de conjoint associé.

En revanche, 24 % d’entre eux ne disposent toujours pas de statut particulier et de ce fait ne se constituent pas de droits sociaux propres.

Réduire la part des conjoints sans statut

Autres enseignements de l’enquête : les conjoints travaillant avec le chef d’entreprise y consacrent en moyenne 25 heures par semaine et 21 % d’entre eux exercent une autre activité professionnelle.

Commentant les résultats de cette enquête, le président de l’UPA, Jean-Pierre Crouzet a déclaré : « La situation des conjoints de chefs d’entreprise s’est nettement améliorée depuis 2007 grâce à la mise en place de l’obligation d’opter pour l’un des trois statuts. Néanmoins nous ne pouvons en rester là. C’est pourquoi la commission des conjoints et de la parité de l’UPA s’est saisie de cette question avec l’objectif de réduire la part des conjoints sans statut particulier ».