Les assureurs étaient montrés du doigt, accusés de pas en faire assez pour les entreprises sévèrement touchées par la crise sanitaire et économique. Pour résoudre ce conflit, Bercy a trouvé un accord avec les compagnies d’assurance. Un accord qualifié par Bruno le Maire de « constructif, utile et efficace ».

Cet accord vise à soutenir plus particulièrement les TPE et PME des secteurs hôtels-cafés-restaurants ainsi que celles du tourisme, de la culture, du sport et de l’événementiel.

Plus concrètement, les compagnies d’assurances ont pris 3 engagements « que nous veillerons à faire respecter », a souligné Bruno Le Maire.
Tout d’abord, elles se sont engagées à geler pour toute l’année 2021 les cotisations des contrats d’assurance multirisque professionnelle pour ces secteurs les plus touchés par la crise. Ce gel s’appliquera à toutes les PME, toutes les TPE, jusqu’à 250 salariés.

Le deuxième engagement consiste à offrir, gratuitement en 2021 aux mêmes entreprises, une couverture d’assistance pour les chefs d’entreprise et leurs salariés quand ils ont été touchés personnellement par le coronavirus.

Mise en place d’une Médiation de l’assurance

Le troisième engagement, qui a été pris pour faire face aux nombreux litiges, c’est la mise en place d’une médiation des assurances pour les entreprises.  Cette médiation sera assurée par Arnaud Chneiweiss, qui s’occupe actuellement de la médiation pour les particuliers. Il devra remettre d’ici juin 2021 un rapport sur les litiges traités au cours de la crise sanitaire.

Bruno le Maire a précisé que les travaux sur l’assurance pandémique se poursuivent. Ce qui se profile : il n’y aura pas d’assurance pandémie obligatoire mais plutôt la faculté, pour ceux qui le souhaitent, de se constituer des provisions, qui bénéficieront d’un régime fiscal « particulièrement avantageux », selon le ministre de l’économie.

Un accord qui visiblement n’a pas séduit le GNI, groupement national des indépendants hôtellerie & restauration. Pour cette organisation « l’engagement des assureurs de geler les primes d’assurances ne suffit pas et de loin ! » … « Au final, les assureurs n’ont déboursé qu’un tiers de ce qu’ils auraient dû payer, les deux autres tiers étant économisés aux frais de l’Etat et de nos concitoyens », a estimé Didier Chenet, son président.