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Les commerces alimentaires attendus dans les centres-villes

Par Sophie MENSIOR -  
Le 06/06/18
Les pouvoirs publics se préoccupent des centres-villes, comme en témoigne le plan Action Coeur de Ville, qui concerne 222 villes moyennes….Les Français, qui y sont très attachés, s’inquiètent aussi de cette situation. C’est ce qui ressort du dernier baromètre du centre-ville et des commerces, réalisé pour l’association Centre-Ville en Mouvement, et qui mesure les usages et les attentes  des Français depuis 3 ans.

Sentiment de déclin

En effet, ils sont 7 sur 10 à se déclarer préoccupés par le dynamisme de leur centre-ville. Pour la première fois, la part de ceux qui pensent que celui-ci est en déclin est supérieure à celle qui pense qu’il est en développement. Ce sentiment de déclin étant nettement plus fort dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants. Du coup, les Français tirent la sonnette d’alarme auprès de leurs maires, estimant à la quasi-unanimité que ces derniers doivent trouver des solutions pour moderniser les centres-villes.

Face à cette situation,  les Français font acte de résistance. « 73 % déclarent se rendre dans leur centre-ville  au moins 1 fois par semaine », commente Julie Gaillot (CSA Research). Avec un niveau d’attachement toujours largement majoritaire, mais qui est en baisse : 58 % en 2018 contre 59 % en 2017 et 63 % en 2016. Ils soutiennent leurs commerces de centre-ville : ils s’y rendent pour retrouver des proches, flâner/passer du temps libre, faire du shopping, et faire des achats courants ; tous ces items étant en hausse par rapport à l’an dernier.

Un village…mais ultra-connecté !

Quand on les interroge sur ce qu’ils attendent en priorité d’un centre-ville, arrive en premier lieu la piétonisation des rues, puis des commerces alimentaires, des transports en commun, des espaces verts, la présence d’un multiplexe, de restaurants et de cafés-terrasses…Soit un idéal de village, avec de la proximité, de la convivialité, un cadre agréable pour flâner. A noter que la demande de commerces alimentaires est prioritaire en province, dans les villes de moins de 50 000 habitants.

Mais attention, il ne s’agit pas pour autant d’évoluer dans des centres-villes « à l’ancienne ». Car les Français veulent des services connectés : en premier lieu du Wi-Fi gratuit dans la rue, puis accéder à de la donnée publique (horaires de transport, ouverture des lieux publics, géolocalisation…) et obtenir des informations sur les commerces, les animations…via des écrans digitaux.

A charge pour le centre-ville idéal de demain de concilier ces deux aspirations…!