Plus de 9 entreprises défaillantes sur 10 (94 %) sont des TPE de moins de 10 salariés, ce sont donc elles qui rythment le bal. Elles ne sont pas les seules concernées : les difficultés se sont accélérées également pour les grandes structures de plus de 100 salariés, tandis que les PME de 10 à 49 salariés s’inscrivent elles aussi sur une tendance délicate.
Si les tendances semblent bonnes sur l’année 2018, les défaillances sont reparties à la hausse, au dernier trimestre, dans la plupart des secteurs.
Dans le bâtiment, les procédures sont en baisse (-2,3 %) en 2018 et augmentent de 2,2 % sur le quatrième trimestre. Quant à l’immobilier, le secteur affiche une moindre sinistralité sur l’année (-6 %), comme sur le dernier trimestre (-7,2 %).
Le commerce enregistre également un recul des défaillances sur l’année (-3,7 %) mais une hausse sur le dernier trimestre (+2,2 %). Cette évolution reflète les tendances observées chez les détaillants (-5,5 % sur l’année et +4 % au 4ème trimestre) tandis que les grossistes demeurent favorablement orientés.
La restauration a contenu les défaillances en 2018 (+1,2 %) mais souffre davantage en fin d’année (+6,1 %). La restauration traditionnelle résiste (-2,5 % sur l’année et +1,4 % au dernier trimestre). En revanche, la sinistralité accélère en restauration rapide (+8,7 %sur l’année et + 16,7 % sur le T4). Les débits de boisson sont à la peine en fin d’année (+7,1 %).
Dans les services à la personne, les activités de coiffure (+10,8 %) et soins de beauté (+11,9 %) sont, elles aussi, lourdement orientées en fin d’année.