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Les défaillances repartent à la hausse en 2022, notamment dans l’hôtellerie-restauration

Par Sophie MENSIOR -  
Le 12/01/23

En 2022, le nombre de défaillances d’entreprise se normalise, sans atteindre toutefois les niveaux pré-crise Covid. Il reste en effet à un niveau inférieur de 20 % à celui enregistré en 2019. C’est le constat des dernières statistiques de la Banque de France.

Amorcée à l’automne 2021, la remontée du nombre de défaillances se poursuit. Ainsi 41 020 défaillances ont été dénombrées sur l’ensemble de l’année 2022, soit + 48,7 % par rapport à 2021.

Tous les secteurs d’activité sont touchés, plus particulièrement l’hôtellerie-restauration, avec des défaillances en hausse de + 105,7 %, soit 5 639 entreprises disparues entre 2021 et 2022.

Dans le secteur du commerce et réparation automobile, les défaillances sont en hausse de + 54,4 %, soit 9 135. Dans l’industrie :  + 64, 3 % (2 994), les activités financières et d’assurance : + 56.6 % (3 690)  et l’enseignement, la santé, l’action sociale et le service aux ménages : + 55,2 % (3 960).

Les TPE les plus concernées

En termes de taille d’entreprises, ce sont les TPE (Très petites entreprises), qui sont les plus concernées, avec des défaillances en hausse de + 95,8 %, puis les petites entreprises : + 92,2 % et les moyennes entreprises, + 73,7 %.

Cette hausse des défaillances intervient après une période où elles avaient beaucoup reculé compte-tenu des mesures publiques de soutien mises en place durant la crise sanitaire (fonds de solidarité, prise en charge des coûts fixes, chômage partiel, aide renfort, PGE…)

« Mais la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières risque d’accentuer encore cette reprise des défaillances », estime l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) dans un communiqué. Afin d’accompagner les entreprises, l’Etat a mis en place de nouvelles aides, dont le tarif d’électricité garanti pour les TPE de moins de 10 salariés, réalisant moins de 2 M€ de chiffres d’affaires et qui possèdent un compteur de plus de 36 kWA. « Les PME demandent le même traitement », tient à préciser l’organisation professionnelle.