Les deux années de pandémie ont-elles changé les habitudes d’achats ? La standardisation des produits va-t-elle perdurer ou l’avenir du shopping sera-t-il plus varié que prévu ? La plate-forme Faire, destinée à mettre en relation magasins indépendants et marques indépendantes, a mené l’enquête avec Opinion Way pour y répondre.

Ce qu’il en ressort : la majorité des Français continue à privilégier les grandes chaînes de magasins pour effectuer leurs achats. C’est principalement le cas pour les produits alimentaires, les produits d’hygiène et de beauté, le mobilier, la décoration mais aussi, dans une moindre mesure, pour les vêtements/accessoires et jouets.

S’il s’agit du modèle « historique », on voit cependant poindre quelques évolutions. Ainsi les boutiques indépendantes sont privilégiées pour acheter des bijoux, des accessoires de luxe (chaussures, sacs à main…), des vêtements et accessoires. De leur côté, les commerces de proximité sont favorisés pour les bijoux, les produits alimentaires, les accessoires de luxe…Quant aux plates-formes Internet de vente en ligne (Amazon, Cdiscount…) elles sont le plus utilisées pour les achats de  jouets pour enfants.

Manque de visibilité des acteurs indépendants

Autres enseignements : les trois quarts des Français jugent qu’il est difficile de trouver des pièces uniques et ils sont jusqu’à 80 % à regretter le manque de visibilité des acteurs indépendants sur Internet.

En ce qui concerne l’évolution des critères d’achat avec la crise sanitaire, 49 % des Français, accordent le plus d’importance au lieu de fabrication du produit, surtout les plus âgés ;  30 % sont sensibles à l’adéquation du produit avec leur personnalité.

86 % d’entre eux considèrent aussi que les marques indépendantes contribuent à préserver le savoir-faire local, et 65 %, que leurs produits sont de meilleure qualité par rapport à ceux des grandes chaînes. Dans ce contexte, certains acteurs sont attendus pour les aider à augmenter leur présence en ligne, notamment les plates-formes de vente aux particuliers et celles de vente entre entreprises, qui mettent en relation les commerçants indépendants et les marques.

« Depuis la crise sanitaire, on constate un appétit des Français pour les marques et magasins indépendants », commente Olivier Buffon, directeur international de Faire. « Le retail est à un tournant, les indépendants ont leur carte à jouer », ajoute-t-il.