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Les hôteliers vent debout contre l’accord CIO-Airbnb

Par Sophie MENSIOR -  
Le 25/11/19
Les hôteliers ne décolèrent pas. Suite à l’annonce du partenariat entre le Comité International Olympique et Airbnb, l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), réunie en congrès à Biarritz, a annoncé « suspendre sa participation » à l’Organisation des Jeux Olympiques 2024.

Pour l’organisation professionnelle, ce partenariat est « inopportun » et « totalement irrespectueux envers les professionnels de l’hôtellerie, qui ont travaillé depuis la phase de candidature avec l’équipe d’organisation des JO 2024 à Paris. » Dans un communiqué, elle précise que « l’offre hôtelière parisienne et francilienne était d’ailleurs un atout dans le dossier de candidature de la ville de Paris ». « Que vient faire Airbnb dans cette offre ? », se demande l’organisation.

« Une énième provocation »

De son côté, le GNI, syndicat qui représente les professionnels indépendants de l’hôtellerie et de la restauration, a estimé que « l’annonce du partenariat passé avec le Comité International Olympique est une énième provocation de la part d’Airbnb ». Dans un communiqué, le GNI déclare : « à l’évidence, Airbnb ne respecte pas les règles, Airbnb doit être disqualifié ! ». Didier Chenet, son président, a indiqué son intention de saisir le Comité d’éthique du CIO tout comme le COJO Paris 2024.

La Mairie de Paris a réagi également à cette annonce. S’alarmant sur les risques et les conséquences de ce partenariat, Anne Hidalgo a indiqué sa détermination « à obtenir un renforcement des règles encadrant les plates-formes de location et, le cas échéant, à les faire interdire ».


Un accord qui court jusqu’en 2028
 

L’accord de partenariat entre le CIO et Airbnb a été annoncé le 18 novembre dernier. Il couvrira 5 éditions de Jeux sur 9 ans :  les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022, les JO de Paris 2024, les JO d’hiver de Milano Cortina 2026 et les JO de Los Angeles 2028.
La plateforme d’hébergement a apporté précédemment son soutien aux JO de Rio 2016 et aux JO d’hiver de Pyeong Chang 2018.

Ce contrat est estimé, par certains médias spécialisés, à 450 millions d’euros. « Il a pour but de créer une nouvelle norme en matière d’hébergement, une norme qui sera gagnante pour les villes hôtes, pour les spectateurs et les fans, mais aussi pour les athlètes », soulignent les deux partenaires.