Le secteur hôtelier a connu un mois d’avril en demi-teinte, selon le dernier baromètre Deloitte In Extenso. Les mouvements sociaux du mois d’avril ont fait baisser la fréquentation des clientèles d’affaires de manière significative.

Au niveau national, les segments du luxe, économique et super-économique ont enregistré des reculs de -3,5 %, -1,4 % et -2,6 %. En revanche, le haut de gamme et le milieu de gamme ont réussi à tirer leur épingle du jeu, avec des hausses de fréquentation de 1,1 % et 2,4 %. De plus, les prix moyens, en hausse, ont tiré les performances globales vers le haut. Le RevPar (Revenu par chambre disponible) présente des progressions allant de 3 % à 9 %, par rapport à avril 2017.

Selon le baromètre, ces chiffres globaux cachent cependant de fortes différences entre l’hôtellerie parisienne et celle de province.

Très bons niveaux de performance en Ile-de-France

Ainsi, l’Ile-de-France a enregistré de très bons niveaux de performance en avril. Toutes les catégories sont concernées par cette augmentation de fréquentation et de prix moyen. Ces bons résultats viennent conforter la belle progression que connaît l’hôtellerie à Paris et en Ile-de-France depuis le début de l’année 2018, et ce malgré les mouvements sociaux (SNCF, Air France…)

La situation est plus difficile en régions, avec une baisse significative des performances globales. La partie Sud du pays a particulièrement subi cette baisse de fréquentation. Dans le quart sud-ouest, les différentes catégories ont notamment connu une chute du taux d’occupation allant de 6,3 % à 10,3 % par rapport à avril 2017.

Même scénario sur la Côte d’Azur : après un très bon premier trimestre 2018, les indicateurs d’avril sont en recul par rapport à la même période de l’an dernier. Seule la ville de  Nice continue d’enregistrer des progressions depuis le début de l’année. Mais il faut souligner que  celle-ci était toujours en convalescence en 2017, suite aux attentats de juillet 2016.