Après avoir reculé pendant des décennies, leur nombre croît depuis le milieu des années 2000, essentiellement dans les services. C’est la création du régime d’auto-entrepreneur, remplacé fin 2014 par le micro-entrepreneuriat, qui va porter cette croissance. Fin 2016, on dénombre 860 000 micro-entrepreneurs économiquement actifs. On les retrouve dans les services, la construction, dans la vente au détail sur les marchés ou à distance.
Ce régime reste marginal au sein d’activités pour lesquelles une qualification professionnelle ou l’existence d’un capital s’impose (pharmacies, activités juridiques et comptables, transports routiers…)
Leurs revenus sont faibles, comparés à ceux des indépendants « classiques », en particulier les professions libérales : 75 % des micro-entrepreneurs économiquement actifs perçoivent moins de 680 euros mensuels.
L’étude de l’Insee démontre que les indépendants pèsent davantage dans l’emploi des territoires de tradition agricole ou touristique. Ainsi les régions méridionales et les départements d’outre-mer présentent des caractéristiques propices à l’exercice du travail indépendant du fait de leur structure sectorielle. En raison notamment de la place qu’y représente le tourisme, générateur d’emploi dans l’hôtellerie, la restauration et le commerce.
En revanche, les indépendants pèsent peu dans l’emploi des régions septentrionales. Par exemple, en Ile-de-France, ils représentent 10 % des actifs en emploi.
Le tourisme génère des emplois indépendants dans l’hébergement et la restauration, le commerce mais aussi dans l’enseignement de disciplines sportives ou de loisirs et les transports. Les territoires de montagne et les littoraux de métropole, de Corse et des départements d’outre-mer étant les plus concernés.