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Les nuitées hôtelières n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise sanitaire

Par Sophie MENSIOR -  
Le 18/02/22

Comment évolue la fréquentation touristique en France ?  Une étude de l’Insee compare les résultats du 4ème trimestre 2021 par rapport au même trimestre de 2019, les enquêtes ayant été très perturbées par la crise sanitaire.  

Au 4ème trimestre 2021, la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques hors campings, exprimée en nombre de nuitées, est inférieure de 8,6 % à son niveau du quatrième trimestre 2019. Dans les hôtels, elle est en retrait de -12,4 % alors que dans les autres hébergements collectifs de tourisme (résidences de tourisme…), elle a dépassé son niveau d’avant-crise (+2,9 %).

Comme pendant l’été 2021, la fréquentation hôtelière du quatrième trimestre est portée par la clientèle résidant en France, dont le nombre de nuitées est proche de son niveau d’avant-crise (-3 %). La fréquentation des touristes étrangers reste, quant à elle, nettement en retrait (-32,6 %).

Le retour de la clientèle française profite en premier lieu aux hôtels haut de gamme, classées 4 ou 5 étoiles. Le nombre de nuitées de cette catégorie augmente de + 9 %.

La chute de fréquentation est importante concernant les hôtels classés 1 ou 2 étoiles, dont les nuitées baissent de -16 % par rapport au niveau d’avant-crise. Dans les hôtels non classés, les nuitées enregistrent un fort recul de -25,2 %. Dans les deux cas, la baisse résulte à la fois de la lourde chute des touristes étrangers et du recul prononcé de la fréquentation de la clientèle française.

Recul en Ile-de-France

En Ile-de-France, la fréquentation hôtelière est loin d’avoir retrouvé son niveau d’avant-crise (-21,1 %). Dans les hôtels urbains de province, la baisse de la fréquentation est moins marquée (-10,5 %).

Sur le littoral, elle est beaucoup moins forte qu’en Ile-de-France (-2 %) par rapport au dernier trimestre 2019.

En ce qui concerne la clientèle étrangère, l’étude de l’Insee constate que les nuitées hôtelières des touristes du Royaume-Uni ont été divisées par deux par rapport à la fin 2019, dans un contexte marqué par les restrictions sanitaires régissant les voyages entre les pays et par le Brexit.

Dans une moindre mesure, les nuitées allemandes sont également en baisse (-15 %), tandis que la clientèle belge est, quant à elle, revenue à son niveau de fin 2019 (+0,1 %).

Le tourisme d’affaires, en baisse de 16,8 %, a légèrement perdu de son importance et représente 49,6 % des nuitées hôtelières contre 52,2 % deux ans auparavant. Cette baisse est particulièrement marquée en Ile-de-France (-27,3 %).