Alors que l’épidémie de Covid-19 repart, la CPME (Confédération des PME) a sondé les TPE- PME pour connaître leur situation en cette fin d’année.

L’enquête révèle tout d’abord que 4 dirigeants sur 10 constatent une dégradation de leur situation financière depuis le début de la crise. Plus d’un tiers d’entre eux s’attendent même à une détérioration de leur situation globale au cours des prochains mois. 

"Logiquement", estime la confédération, 29 % des entreprises ayant recouru à un prêt garanti par l’Etat (PGE) estiment ne pas avoir la capacité de le rembourser dans les conditions actuelles. Pour la confédération, la demande d’allongement de la durée de remboursement, qu’elle avait réclamée, reste donc plus que jamais d’actualité.

Autre enseignement : les chefs d’entreprise sont frappés de plein fouet par les hausses de prix de l’énergie et des matières premières : 8 dirigeants sur 10 sont concernés.

Quant aux difficultés de recrutement, elles restent prégnantes pour 64 % des répondants dans un métier jugé en tension, 76 % d’entre eux étant confrontés à une hausse des prétentions salariales des candidats. Si 31 % n’ont pas encore pris leur décision, un tiers des répondants envisage une hausse généralisée des salaires dans l’entreprise.

Des mesures d’urgence dans certains secteurs d’activité

Pour la CPME « : Si la reprise économique est bien là, ces différents éléments démontrent que les PME, confrontées à de nouvelles difficultés, restent encore fragiles et, coincées entre leurs clients et leurs fournisseurs, disposent de peu de marges de manœuvre ».

Par ailleurs, la confédération des PME plaide pour des mesures d’urgence dans certains secteurs d’activité, particulièrement touchés par la 5^ème vague. Tels que l’événementiel : plus de la moitié des événements programmés en décembre sont annulés selon le SAE (Syndicat des activités événementielles). Les salles de sport sont à nouveau en première ligne des annulations. Même scénario pour l’hôtellerie-restauration : une enquête de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie-restauration) révèle que les annulations pour les semaines à venir sont constatées par 65 % des professionnels.

Dans ce contexte, la CPME préconise l’instauration d’aides sectorielles ciblées pour les entreprises impactées. Une démarche ciblée, qui ne signifie pas, pour autant, le retour du « quoi qu’il en coûte » ….