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L’hôtellerie française en souffrance

Par Sophie Mensior -  
Le 16/02/21

Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 ont fragilisé le secteur des cafés-hôtels-restaurants, notamment celui des hôtels. Selon l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) : « les derniers chiffres de l’activité hôtelière pour janvier 2021 sont alarmants et sans précédent dans l’histoire de la profession ».

Sur tout le territoire, les chiffres sont en chute libre, faute de déplacements de la clientèle touristique et en raison de la disparition de la clientèle d’affaires. Par exemple : 60 % des hôtels parisiens sont fermés. Le Revpar (revenu par chambre disponible), qui constitue un indice de performance hôtelière, affiche des baisses spectaculaires de -88 % à Paris et de -59 % dans le reste de la France.

La situation est compliquée pour les hôtels, qui participent et vivent grâce à l’économie du tourisme d’affaires ou de loisirs, aussi bien sur un plan international que national. Le secteur repose aussi sur un écosystème local, or le tissu touristique est rompu : restaurants, cinémas, musées, bars et discothèques sont fermés. Difficile dans ces conditions de faire du tourisme…Contraints de se restaurer dans leur chambre et ce dans les limites d’un couvre-feu à 18 heures, les touristes ont déserté les hôtels.

Vacances de février : taux d’occupation « catastrophique »

Pour les vacances scolaires de février, l’état des réservations affiche un taux d’occupation « catastrophique » de 13,4 %, sur tout le territoire français. En montagne, seuls 10 % des hôtels sont ouverts. Quant à ceux qui sont ouverts, les perspectives ne sont guère réjouissantes, contrairement aux résidences et aux meublés, qui sont privilégiés en raison de leurs cuisines intégrées…

Pour l’organisation professionnelle : « voilà le drame des presque 18 000 hôteliers français : leurs établissements sont juridiquement ouverts mais économiquement fermés ».

D’autant que les embûches sont nombreuses. Par exemple, en ce qui concerne le fonds de solidarité, les hôtels restaurants ne bénéficient pas du même traitement que les restaurants purs…De plus, leur structuration juridique souvent plus complexe les excluent des aides…Toujours selon l’Umih, « les gros-porteurs indépendants, fermés faute de clients, perçoivent une aide mensuelle, qui ne compense mêle pas leur seul loyer…Quant aux assureurs, ils ne sont pas toujours enclins à indemniser même quand les contrats le prévoient…