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L’hôtellerie française remonte la pente

Par Sophie MENSIOR -  
Le 07/10/21

L’étude annuelle de KPMG sur l’industrie hôtelière en France livre moult informations sur ce secteur. Elle fait le point sur l’impact de la crise du Covid-19 mais aussi sur les perspectives de reprise en 2021.

2020 est considérée, par l’étude, comme une année chaotique sans précédent…Les baisses de chiffres d’affaires observées en 2020 par rapport à 2019 varient entre 45 et 70 % selon les régions. Les grandes métropoles et les villes littorales du Sud de la France ont enregistré les plus forts reculs de fréquentation, tandis que les petites villes et les destinations du littoral Ouest ont, à l’inverse, mieux résisté en 2020, grâce à la  fréquentation domestique.

C’est le segment super-économique qui s’est montré le plus résilient (-27, 8 points de taux d’occupation, -5,3 % de prix moyen), en raison de sa moindre dépendance à la clientèle internationale et du maintien des déplacements de certaines catégories professionnelles (artisans, ouvriers…). Alors que le chiffre d’affaires des palaces a reculé de 70 % en 2020.

Si le début d’année 2021 a été mitigé, avec un nombre de nuitées au 2ème trimestre inférieur de 61 % par rapport à 2019 selon l’Insee, la saison estivale a montré des premiers signaux de reprise sur certains territoires.

La France, une des destinations les moins impactées

Selon Atout France, les recettes du tourisme international en juillet 2021 étaient en hausse de 21 % par rapport à juillet 2020. Parmi les grandes destinations touristiques mondiales, la France est le pays qui est le moins impacté.

Pendant l’été, la situation est restée fragile à Paris  mais la rentrée s’annonce plus dynamique avec une reprise du tourisme d’affaires national et l’organisation de grands événements (salons professionnels, Fashion Week, séminaires…)

Quant aux stations de ski, si elles ont souffert de la fermeture des remontées mécaniques pendant la saison hivernale, elles ont bénéficié d’un été, qui s’est révélé satisfaisant, avec un taux d’occupation en hausse de plus de 7 % sur la période par rapport à l’an passé. Pour KPMG, «  la crise sanitaire pourrait être un catalyseur de la transformation de l’hôtellerie de montagne, en incitant les hôteliers à repenser leurs produits vers des concepts plus hybrides ».

Selon l'étude, la crise sanitaire accélérerait 3 tendances touristiques existantes autour du mouvement « Slow », associé à l’art de prendre le temps : la quête d’aventure (dépassement de soi, micro-aventures, itinérance en mode « nomade »), le mieux-être et la (re-)connexion à soi, à son environnement, aux autres….