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L’hôtellerie-restauration demande une année blanche fiscale

Par Sophie MENSIOR -  
Le 28/07/20
« La situation pour notre secteur s’assombrit d’heure en heure et de jour en jour. La décision du président Trump de suspendre les voyages en provenance de l’Europe viendra encrre aggraver les conditions actuelles et d’autres pays suivront cette mesure », déplore Roland Heguy, président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Ce secteur étant l’un des plus touchés par l’épidémie de Coronavirus.

Interrogé sur BFM Business, il a confirmé une baisse d’activité de 30 à 40 % dans l’hôtellerie et de 25 % dans la restauration. Selon lui, le taux d’occupation des hôtels qui devrait tourner autour de 65 à 70 %, s’est effondré à 30 %. Et la situation est évidemment pire dans les établissements situés dans les foyers de contamination (Oise, région de Mulhouse), avec une chute de l’activité de 90 %. « Cest une véritable débandade », ajoute-t-il.

La situation est d’autant plus grave que la plupart des entreprises de ce secteur sont des TPE de moins de 10 salariés et qu’elles n’ont pas de grosses trésoreries. « Il y a énormément d’entreprises, qui ne passeront pas entre les mailles du filet », prévient-il.

Le syndicat estime que le gouvernement a pris la pleine mesure des conséquences pour le secteur puisqu’il a annoncé la création d’un fonds de solidarité et que tous les prêts de trésorerie accordés aux PME seront garantis par l’Etat à hauteur de 90 %.

Mais il va plus loin et sollicite la possibilité d’une « année blanche » pour les entreprises les plus impactées, un guichet unique dans les départements pour centraliser les demandes et les aides et la suspension des emprunts bancaires sans pénalité.