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Mobilisation autour des centres-villes

Par Sophie MENSIOR -  
Le 12/09/17

La situation des centres-villes est préoccupante. Un certain nombre de données chiffrées en atteste. Le taux de vacance commerciale est en constante augmentation passant de 6,1 % en 2001 à 10,4 % en 2015. Les villes de moins de 50 000 habitants étant les plus touchées avec une moyenne de 11,1 %. En 2015, 55 % des villes moyennes (de moins de 100 000 habitants) avaient un taux de vacance supérieur à 10 % contre seulement 27 % des grandes villes.

C’est pourquoi l’association Centre-Ville en mouvement, qui réunit élus et parlementaires, souhaite que le gouvernement apporte le label « Grande Cause Nationale 2018 » aux centres-villes. Une demande qu’elle a formulée dans un courrier adressé au Président de la République.

11 propositions pour réinventer les coeurs de ville

L’Association a par ailleurs défini 11 propositions pour réinventer les coeurs de ville, estimant « que des solutions existent ». Comme : mettre en place un moratoire d’une année sur l’extension des zones commerciales périphériques, instaurer des zones franches urbaines dans les centres-villes en déclin, trouver un équilibre entre circulation automobile et mobilité douces, élaborer une réflexion sur le dernier kilomètre pour optimiser les livraisons en centre-ville….

En outre, elle s’appuie sur un baromètre CSA concernant les attentes des Français par rapport à leurs centres-villes et leurs commerces. La dernière livraison de l’été 2017 indique que 9 Français sur 10 demandent aux élus à ce que le centre-ville soit une priorité. Un autre chiffre est également encourageant : d’après l’étude, 65 % des jeunes (18-24 ans) plébiscitent ce lieu.

La CPME demande l’organisation d’Etats généraux du centre-ville

La CPME se mobilise elle aussi pour les centres-villes. « Vivement préoccupée par leur désertification galopante », elle a adressé fin août une lettre ouverte au Président de la République et au Premier ministre afin que soient organisés les Etats Généraux du centre-ville, avec l’ensemble des parties prenantes que sont les ministères de l’Economie, de l’Education Nationale et de la Cohésion des territoires, les élus et les acteurs impactés, dont la CPME. « Moins de commerces, moins de ressources, moins de diversité, c’est une perte d’attractivité économique pour les villes » insiste la CPME, qui propose elle aussi différentes solutions pour remédier à cette situation.