Tous les trois ans, la Ville de Paris, la Chambre de commerce et d’industrie de Paris et l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) réalisent une étude sur l’évolution des commerces parisiens.
Selon le dernier recensement effectué en octobre 2020, on dénombre 61 541 commerces et services commerciaux dans la capitale, soit une très forte densité commerciale comparée à celle des autres grandes villes françaises. Ce chiffre est en légère baisse, –1164 commerces ont fermé leurs portes entre 2017 et 2020-, alors qu’il était resté stable entre 2014 et 2017.
Quant au taux de vacance commerciale, il se situe à 10,5 %. En excluant les locaux en travaux préfigurant la continuité ou la reprise d’une activité commerciale (près d’1 sur 5), le taux de vacance demeure à un niveau quasi-stable entre les deux études (de 8, 3 % à 8,7 %).
Les tendances à l’œuvre depuis de nombreuses années se poursuivent. Les principales hausses concernent les cafés et restaurants (+660), les commerces « bio » (+ 200) mais aussi le secteur de la santé-beauté et bien-être, et celui de la vente, réparation, location de vélos.
En revanche, les principales baisses concernent les magasins d’équipement de la personne, -1097, dont -719 magasins d’habillement, -260 magasins de chaussures et -118 bijoutiers ainsi que les agences de voyage, les agences bancaires, les assurances. Les commerces de gros ont tendance, quant à eux, à disparaître.
A noter que cette enquête a été réalisée durant le mois d’octobre durant le contexte très particulier de la crise sanitaire lié au Covid-19. A ce moment-là, en dehors des bars, cinémas et boîtes de nuit, tous les commerces étaient ouverts. Les résultats de l’enquête permettent d’appréhender les premières conséquences de cette crise sanitaire et économique, toujours en cours en 2021.
Olivia Polski, adjointe à la Maire de Paris, en charge du commerce s’est déclarée « extrêmement préoccupée par la situation du commerce parisien, qui était jusqu’ici très dynamique. Du fait de la crise, certains secteurs d’activité sont très touchés : nuit, hôtels, cafés, bars, restaurants, habillement, vente de presse… ».
La ville de Paris a mobilisé des moyens importants pour les soutenir avec un plan de relance de 200 millions d’euros en mai dernier et pris un certain nombre de mesures comme la création à venir d’une foncière commerce. Il faut dire que depuis 2017, outre la crise sanitaire, les commerces parisiens ont été soumis à rude épreuve : manifestations des « gilets jaunes, » grèves, attentats….