Sans véritablement grande surprise, le potentiel de croissance d’une entreprise arrive en tête des critères qui guident le choix d’une reprise. Mais aussi l’activité de l’entreprise et sa rentabilité, sachant que « le repreneur achète le futur et non le passé », selon Laurent Benoudiz, président de l’Ordre des Experts-comptables de Paris Ile-de-France. Autant d’éléments qui apparaissent comme des critères rationnels.
Entrent en jeu également des facteurs plus émotionnels : le produit ou service proposé par l’entreprise, les talents internes, les valeurs véhiculés par la marque, l’attachement au territoire…Selon les concepteurs de l’étude, les facteurs rationnels pèseraient 61 % dans une opération de reprise tandis que les critères émotionnels en représenteraient 39 %. Sachant que les chefs d’entreprise se définissent majoritairement rationnels à 85 %…
Autres enseignements de l’étude : l’intuition joue un rôle clé dans la prise de décision, tout comme les professionnels de la transmission. Ces deux facteurs complémentaires influencent la grande majorité des décisions de reprise. 80 % des répondants estiment que les conseils des professionnels de la transmission (experts-comptables, avocats, notaires, réseaux d’accompagnement) influencent ou influenceraient leur décision. 83 % d’entre eux se déclarent dans le même temps aussi plutôt intuitifs.
Comme le résume Christiane Féral-Schul, présidente du Conseil national des barreaux : « Il faut un coup de cœur mais aussi entendre et écouter les conseils sinon l’on s’expose à des mauvaises surprises ».