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Reprendre une entreprise : des critères rationnels mais aussi émotionnels

Par Sophie MENSIOR -  
Le 13/11/19
Les organisateurs du salon Transfair, les rencontres de la transmission d’entreprise, qui se tient le jeudi 21 novembre 2019 au Palais des Congrès de Paris, ont cherché à savoir, à travers une étude « ce qui rend une entreprise attractive aux yeux des repreneurs ». 68 % des répondants à l’enquête menée par Infopro Digital Etudes étant des repreneurs.

Si le nombre de transmissions-reprises a chuté d’un tiers entre 2013 et 2016, une tendance qui s’est poursuivie en 2017-2018, selon des études de BPCE, ce type d’opérations devrait pourtant toucher de plus d’en plus d’entreprises et d’emplois. Comme en témoigne Dominique Restino, vice-président de la CCI Paris Ile-de-France, président de la CCI Paris : « 93 000 entreprises franciliennes comprenant au moins 1 salarié vont être concernées par la transmission, compte-tenu de l’âge de leur dirigeant », indique-t-il.


Parier sur la croissance de l’entreprise

Sans véritablement grande surprise, le potentiel de croissance d’une entreprise arrive en tête des critères qui guident le choix d’une reprise. Mais aussi l’activité de l’entreprise et sa rentabilité, sachant que « le repreneur achète le futur et non le passé », selon Laurent Benoudiz, président de l’Ordre des Experts-comptables de Paris Ile-de-France.  Autant d’éléments qui apparaissent comme des critères rationnels.

Entrent en jeu également des facteurs plus émotionnels : le produit ou service proposé par l’entreprise, les talents internes, les valeurs véhiculés par la marque, l’attachement au territoire…Selon les concepteurs de l’étude, les facteurs rationnels pèseraient 61 % dans une opération de reprise tandis que les critères émotionnels en représenteraient 39 %. Sachant que les chefs d’entreprise se définissent majoritairement rationnels à 85 %…

Conseils des professionnels et intuition : 2 facteurs complémentaires

Autres enseignements de l’étude : l’intuition joue un rôle clé dans la prise de décision, tout comme les professionnels de la transmission. Ces deux facteurs complémentaires influencent la grande majorité des décisions de reprise. 80 % des répondants estiment que les conseils des professionnels de la transmission (experts-comptables, avocats, notaires, réseaux d’accompagnement) influencent ou influenceraient leur décision. 83 % d’entre eux se déclarent dans le même temps aussi plutôt intuitifs.

Comme le résume Christiane Féral-Schul, présidente du Conseil national des barreaux : « Il faut un coup de cœur mais aussi entendre et écouter les conseils sinon l’on s’expose à des mauvaises surprises ».