Dans le cadre des rencontres « La parole aux entrepreneurs », la délégation aux entreprises du Sénat a reçu le célèbre chef Thierry Marx, élu président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) depuis octobre dernier.
Il a rappelé devant les sénateurs son parcours dans le monde de la cuisine et en dehors, mais surtout son engagement en faveur de l’inclusion des jeunes et des personnes éloignées de l’emploi, à travers son école « Cuisine mode d’emploi (s) ». Créé en 2012, ce concept propose une formation gratuite en 12 semaines en cuisine, boulangerie, pâtisserie, service en restauration… Avec à la clé un diplôme reconnu par l’Etat et la branche professionnelle. « En contrepartie de cette formation gratuite, les stagiaires doivent respecter le sigle RER (Rigueur, engagement, régularité) », précise Thierry Marx.
S’il a dérangé au départ les cercles classiques de la formation professionnelle, ce concept a fait ses preuves : 8 500 personnes ont suivi ce cursus, 90 % d’entre elles sont toujours en activité et 7 % ont créé des entreprises.
Le chef étoilé a rappelé que 250 000 emplois sont à pourvoir dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. « Nous devons travailler sur la rémunération, la mobilité et le logement », a indiqué le président de l’Umih, afin de résoudre les difficultés de recrutement. L’organisation professionnelle travaille notamment sur le logement des saisonniers, en restaurant des chambres d’hôtes, avec des artisans du bâtiment. « Un saisonnier peut payer un loyer de 300 € maximum », estime-t-il.
Thierry Marx a également annoncé le lancement d’une opération « CV numérique » le 30 mars prochain, afin de proposer des « jobs à tout le monde ». Le but est de démarrer cette campagne très tôt dans la saison afin que le secteur ne manque pas d’effectifs pour cet été.
En tant que président de l’Umih, il souhaite communiquer autour de métiers de l’hôtellerie-restauration, développer leur attractivité et travailler sur la ruralité.